FLASH INFO – L’annonce de la cession par la Ville de Grenoble de ses actions Grenoble Habitat au groupe CDC Habitat interroge le Syndicat des Grenoble habitants, créé en 2018 sous l’égide de l’Alliance citoyenne de l’agglomération grenobloise. Ce dernier revendique 110 membres, locataires de Grenoble Habitat, et des actions qui « ont poussé la direction et les équipes de GH à redoubler d’exigence pour améliorer la qualité de service [et] la considération des locataires ».
Si le syndicat des Grenoble habitants estime que certains éléments concernant la reprise de Grenoble Habitat par la CDC Habitat sont « rassurants », il n’en juge pas moins que « d’autres restent flous » et que « le transfert du bailleur à la Métropole aurait été un choix plus profitable pour les usagers de ce service public ».
Un transfert qui semblait peu probable, la Métropole grenobloise refusant d’acheter les actions Grenoble Habitat de la Ville de Grenoble. Tandis que cette dernière avait rejeté la dernière proposition en date de la Métropole, à savoir celle d’une recapitalisation.
Quand l’Alliance citoyenne, auquel le syndicat des Grenoble habitants est affilié, organisait une action au siège de Grenoble habitat en soutien à une locataire en juillet 2022. © Florent Mathieu – Place Gre’net
« On a vraiment l’impression que cette vente s’est faite dans notre dos, comme si on n’était pas concernés alors que je suis locataire depuis 10 ans », déclare la vice-présidente du syndicat des Grenoble habitants, Fatiha Mammad. Qui poursuit : « Aucun locataire n’a été prévenu par Grenoble Habitat, aucune conciliation n’a été faite pour nous intégrer dans le processus de vente. Aujourd’hui, on nous impose un repreneur basé à Paris, et on lit des articles du Parisien sur les récits de situations maltraitantes pour les locataires« 1Lien vers l’article du Parisien indiqué par le syndicat lui-même. .
Le syndicat rappelle qu’il demandait, pétition à l’appui, « le maintien d’une gouvernance publique locale de Grenoble Habitat, une transparence irréprochable et un droit de regard des usagers sur l’évolution du service public qui les concerne ». Il exige à présent que « les choix municipaux soient présentés et discutés devant une assemblée générale des locataires le plus tôt possible ». Et ceci au nom de la « responsabilité de garant démocratique » de la Ville de Grenoble.