FLASH INFO – L’Observatoire isé­rois de la parité entre les femmes et les hommes (OIP) pleure sa pré­si­dente. Marie-Françoise Proust-Baudry s’est en effet éteinte à l’âge de 86 ans, le jeudi 26 jan­vier 2023. Ses obsèques auront lieu samedi 4 février à 14 heures au Centre œcu­mé­nique Saint-Marc à Grenoble.

Par voie de com­mu­ni­qué, l’OIP exprime évi­dem­ment sa pro­fonde tris­tesse face à la dis­pa­ri­tion de Marie-Françoise Proust-Baudry. « C’est un vide immense dans nos cœurs », écrit le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de l’as­so­cia­tion fémi­niste. « Nous gar­de­rons en mémoire le sou­ve­nir d’une femme sen­sible, modeste et pro­fon­dé­ment huma­niste, inves­tie dans les causes pour plus de soli­da­rité, de jus­tice sociale, de laï­cité et de pro­grès », ajoute-t-il.

« Animée par un idéal fémi­niste, dis­crète, elle agis­sait dans l’ombre, c’était un véri­table pilier au sein de l’association, s’inscrivant tou­jours dans une démarche col­lec­tive et par­ta­gée par les membres du conseil d’administration », déclare encore l’é­quipe de l’OIP. À l’i­mage de cet idéal, l’a­vis de décès de Marie-Françoise Proust-Baudry indique « ni fleurs ni cou­ronnes » pour ses obsèques, mais invite à faire un don à l’as­so­cia­tion Femmes SDF.

En 2019, l’OIP et sa pré­si­dente Marie-Françoise Proust-Baudry par­ti­ci­paient à la créa­tion d’un livre blanc de l’é­ga­lité des genres et des sexua­li­tés, remis à la Ville de Grenoble. © Charles Thiebaud – Place Gre’net

L’OIP « regroupe des femmes issues du monde poli­tique, des sphères de la société qui ont com­battu pour obte­nir les mêmes droits que les hommes et en par­ta­ger les domaines du tra­vail, du pou­voir et les mêmes espaces de vie », rap­pelle l’Observatoire. Qui reven­dique la « liberté d’agir dans les choix de vie, sans sou­mis­sion à aucune domi­na­tion reli­gieuse ou influence par­ti­sane, dans le res­pect de soi-même et des autres ».

À ce titre, Marie-Françoise Proust-Baudry « s’est beau­coup inves­tie dans un grand nombre d’actions pour mettre en lumière les vio­lences et les dis­cri­mi­na­tions faites aux femmes, les états géné­raux des Migrations et les jour­nées matri­moine », note l’OIP. L’association avait éga­le­ment par­ti­cipé à la créa­tion d’un livre blanc de l’é­ga­lité des genres en 2019, et avait fait entendre sa voix lors du débat sur l’au­to­ri­sa­tion du bur­kini dans les pis­cines de Grenoble.