FLASH INFO – La police judiciaire a interpellé le 11 janvier 2023 le père de Karim Talbi, le jeune homme de 25 ans qui avait succombé à ses blessures après avoir reçu des coups de couteau le 18 février 2022, rue de Bretagne à Échirolles. Mis en examen ce vendredi 13 janvier 2023 par un juge d’instruction, le suspect a nié les faits reprochés. Le juge des libertés et de la détention (JLD) l’a laissé libre, mais le parquet de Grenoble a cependant interjeté appel de cette décision.
« Le père de la victime déféré ce jour devant un juge d’instruction [a fait l’objet] d’une mise en examen pour le meurtre de son fils », à savoir Karim Talbi, a indiqué le vendredi 13 janvier 2023, Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, confirmant ainsi une première information du Dauphiné libéré.
Dans la nuit du 17 au 18 février 2022, c’est un automobiliste qui avait secouru le jeune homme grièvement blessé au thorax et à l’abdomen à coups de couteau avant de le conduire au service des urgences du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble. Lieu où il avait finalement succombé à ses blessures, une heure plus tard, malgré les soins prodigués en urgence absolue.
Les investigations aussitôt menées par les policiers de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l’Isère avaient pu déterminer que Karim Talbi s’était ce soir-là rendu, quelques minutes avant d’être secouru, quartier des Essarts où réside son père, comme le révélait au mois d’avril 2022 le quotidien régional. Ce que le suspect âgé d’une soixantaine d’années avait confirmé devant les enquêteurs, affirmant cependant que son fils avait quitté son appartement en l’enfermant à l’intérieur.
Pas de placement en détention ni de contrôle judiciaire pour le suspect
Pour autant, les limiers de la police judiciaire avaient relevé quelques contradictions dans les déclarations jugées peu convaincantes du prévenu, ce qui les a conduits à l’interpeller à son domicile le 11 janvier et le placer en garde à vue. À l’issue de celle-ci, le père de Karim Talbi, présenté devant un juge d’instruction ce vendredi 13 janvier, s’est vu mis en examen pour « homicide volontaire par ascendant ». Ce qu’il réfute, « [niant] les faits reprochés », a par ailleurs indiqué Éric Vaillant.
Cependant, au grand dam de la famille de Karim Talbi, notamment l’ex-femme du suspect, « le juge des libertés et de la détention ne l’a pas placé en détention provisoire, comme le requérait le parquet », a fait savoir Éric Vaillant. Qui a en outre précisé que le JLD ne l’avait pas non plus soumis à un contrôle judiciaire. Aussi, « le parquet [va-t-il] faire appel de cette décision », a déclaré le procureur de la République.