FLASH INFO – Dans un communiqué publié courant décembre 2022, la Ligue protectrice des oiseaux (LPO) Auvergne-Rhône-Alpes et le Tichodrome ont annoncé porter plainte, alors que le centre de soins pour la faune sauvage a recueilli, dimanche 11 décembre, un renard dont la patte était coincée dans un piège à mâchoire.
« On se croirait au Moyen-Âge, et pourtant non. Ce piège a été posé récemment, en Isère, et un renard en a malheureusement été victime », écrivent les deux organisations. Qui rappellent que le piège à mâchoire est illégal. La loi française interdit en effet l’utilisation, et la détention, d’un tel type de piège depuis le 1er janvier 1995. Ce qui n’empêche visiblement pas certains sites d’en faire commerce sur la Toile.
« Pourtant interdit, il a été placé dans la nature, avec le danger de blesser ou de tuer un animal sauvage, domestique, voire un être humain », notent par ailleurs la LPO et le Tichodrome. Non sans « condamner fermement l’utilisation d’un tel piège, à destination d’une espèce pourtant si utile dans la nature ».
Les deux associations estiment en effet que le renard « représente un maillon important de la chaîne alimentaire, en consommant de nombreux micro-mammifères ». En une année, un seul renard peut consommer entre 3 000 et 6 300 campagnols, des petits rongeurs décrits comme « destructeurs de récoltes et d’herbages ».
« Au niveau sanitaire, le renard participe à l’élimination des animaux malades et des cadavres, évitant ainsi la propagation d’épidémies. De plus, il freine l’expansion de la borréliose de Lyme en éliminant les rongeurs, qui transportent les tiques vectrices de cette maladie », poursuivent la LPO et le Tichodrome. Un arrêté de 2012 classe, malgré tout, le renard comme espèce nuisible dans de nombreux départements, dont l’Isère.