FIL INFO – Après une campagne de recrutement de bénévoles fructueuse, le Tichodrome en appelle à présent aux dons via son site Internet. Les finances du centre de sauvegarde de la faune sauvage, déjà fragiles en 2019, ont en effet été fortement touchées par la crise sanitaire et les mesures de confinement.
« On fonctionne comme un service d’urgence pour les humains », résume simplement Mireille Lattier, directrice du Tichodrome. Chaque année, ce centre de sauvegarde de la faune sauvage permet de sauver environ 2000 animaux. Situé sur la commune du Gua, le Tichodrome est l’un des deux centres de ce type de la région, avec l’Hirondelle de Saint-Forgeux, dans le département du Rhône.
Conséquence du confinement : une perte de 90 % des recettes du centre. Son recrutement avait, au début du mois, par ailleurs été lourdement affecté. Bien qu’à l’heure actuelle, la situation s’est quelque peu améliorée, l’horizon du Tichodrome, « d’ici l’automne », reste incertain. Le centre a été particulièrement touché par l’annulation d’événement dédiés à la protection de la nature. Autant d’occasions manquées pour récolter des fonds.
Face à une situation financière « très précaire ». Le centre lance donc un appel aux dons sur son site Internet. Ce n’est cependant pas la première fois que le Tichodrome en appelle à la générosité citoyenne. En août 2019, le centre organisait déjà une collecte via la plateforme Leetchi. Un mois plus tard, la Métropole de Grenoble annonçait une augmentation de 4000 euros de sa subvention annuelle, passant de 6000 à 10 000 euros par an.
Les bénévoles ont répondu à l’appel
Les recrutements, eux, se portent bien. Suite à la campagne lancée au mois de juillet, une vingtaine de volontaires s’ajoute désormais aux employés et services civiques du centre. Tous les ans, et surtout l’été, étudiants, apprentis soignants, retraités ou personnes en voie de reconversion rejoignent le centre. Autant de personnes qui ont permis l’accueil de 400 animaux sur la seule période juin-juillet.
« Il nous manque encore deux services civiques, dont une personne qui serait chargée de la communication », précise toutefois Mireille Lattier. Avant d’avertir les potentiels candidats : « Ce n’est pas un travail pour tout le monde. Le vivant sauvage, ce n’est pas du tout comme les animaux domestiques. C’est tout un engagement, il faut être très motivé ! »