Constellation de satellites smallsat du programme GESat d’Absolut Sensing pour la détection des émissions de méthane © Absolut

Le groupe isé­rois Absolut lan­cera son satel­lite de mesure des gaz à effet de serre en 2024

Le groupe isé­rois Absolut lan­cera son satel­lite de mesure des gaz à effet de serre en 2024

EN BREF – Le groupe isé­rois Absolut a sélec­tionné en décembre 2022 le construc­teur litua­nien Nanoavionics pour son satel­lite de démons­tra­tion, Gen1. Celui-ci, mesu­rant les gaz à effet de serre, devrait être lancé au pre­mier semestre 2024. Il est le pre­mier volet d’une constel­la­tion satel­li­taire qui vise à contrô­ler la pol­lu­tion humaine.

« Il est main­te­nant clair que la France est déter­mi­née à deve­nir un acteur majeur dans la filière du “Newspace », selon le direc­teur géné­ral de NanoAvionics. Ce qui lui fait dire cela ? Le fait que le groupe Absolut, basé à Seyssinet-Pariset, vienne de sélec­tion­ner le construc­teur Nanoavionics pour son satel­lite de démons­tra­tion qui sera lancé en 2024.

Une toute nou­velle col­la­bo­ra­tion plus pré­ci­sé­ment scel­lée entre le four­nis­seur de plates-formes satel­li­taires Nanoavionics et Absolut sen­sing, filiale du groupe Absolut spé­cia­li­sée dans les satel­lites d’observation de la Terre pour la détec­tion des émis­sions de gaz à effet de serre. De quoi confir­mer, une fois encore, l’en­ga­ge­ment de l’é­co­sys­tème gre­no­blois dans ce nou­veau sec­teur indus­triel et com­mer­cial basé sur l’espace.

Le groupe Absolut, basé à Seyssinet (Isère), a sélectionné en décembre 2022 le constructeur lituanien Nanoavionics pour son satellite Gen1.

Le groupe Absolut a sélec­tionné en décembre 2022 le construc­teur litua­nien Nanoavionics pour son satel­lite Gen1.

Absolut Sensing sou­haite ainsi mettre les nou­velles tech­no­lo­gies satel­li­taires au ser­vice de l’é­co­lo­gie. Cette filiale de l’en­tre­prise Absolut, basée à Seyssinet-Parriset depuis sa créa­tion en 2010, pré­voit de créer une « constel­la­tion satel­li­taire ». Nanoavionics doit en construire le pre­mier pro­to­type, Gen1, pour un lan­ce­ment en 2024.

Une constel­la­tion satellitaire ?

Les constel­la­tions de satel­lites sont des groupes de satel­lites arti­fi­ciels iden­tiques qui four­nissent un ser­vice avec une cou­ver­ture quasi-mon­diale. Les pre­mières ont été uti­li­sées pour la loca­li­sa­tion (le sys­tème Transit de l’ar­mée amé­ri­caine), puis les télé­com­mu­ni­ca­tions par satel­lite (Iridium, etc.).
Les sys­tèmes de navi­ga­tion par satel­lite et les com­po­sants moins chers ont mul­ti­plié les constel­la­tions. Ainsi, les entre­prises pri­vées ont com­mencé leur course vers l’es­pace. Un exemple en est Starlink, une méga­cons­tel­la­tion de plu­sieurs mil­liers de satel­lites en orbite basse.

La constel­la­tion de satel­lites GESat : la conquête de l’es­pace au ser­vice de l’écologie

La constel­la­tion de satel­lites GESat vise à offrir aux gou­ver­ne­ments et aux entre­prises un outil de sur­veillance et de réduc­tion de la pol­lu­tion cau­sée par l’ac­ti­vité humaine. La stra­té­gie de déploie­ment de la constel­la­tion sui­vra trois phases.

La pre­mière flotte de 12 satel­lites dédiés à la mesure des émis­sions de méthane par­tira en 2025. En 2026, sui­vra le lan­ce­ment d’une flotte de 6 satel­lites sup­plé­men­taires mesu­rant la pol­lu­tion au dioxyde de car­bone. Enfin, en 2027, une der­nière flotte de 6 satel­lites mesu­rant l’oxyde nitreux sera en orbite.

Ces 24 satel­lites for­me­ront, selon Absolut, « la constel­la­tion de mesure des GES locaux la plus sophis­ti­quée au monde ». Ils seront dotés d’une intel­li­gence arti­fi­cielle, afin de sur­veiller les émis­sions pol­luantes en temps quasi réel.

Décarboner l'énergie pour limiter les gaz à effet de serre : pour le glaciologue Jérôme Chappellaz, il n'y a pas 36 solutions pour limiter le réchauffement climatique. DR

Décarboner l’éner­gie pour limi­ter les gaz à effet de serre ? En tout cas, les satel­lites d’Absolut per­met­tront de sur­veiller l’é­vo­lu­tion de la situa­tion. DR

« Ce satel­lite de démons­tra­tion va nous per­mettre de vali­der notre concept ins­tru­men­tal et la chaîne de trai­te­ment de don­nées asso­ciée », consi­dère Tristan Laurent, co-fon­da­teur et direc­teur géné­ral d’Absolut Sensing. Nanoavionics est reconnu pour la fia­bi­lité de ses pla­te­formes cube­sat et nous nous réjouis­sons de tra­vailler avec eux jusqu’au lan­ce­ment en orbite début 2024. »

Cependant, le par­te­na­riat ne concerne que le satel­lite de démons­tra­tion Gen1. Pour le moment, Absolut n’a pas sélec­tionné le « construc­teur des micro-satel­lites opé­ra­tion­nels de la constel­la­tion et du par­te­naire de lan­ce­ment ».

Absolut un groupe isé­rois spé­cia­lisé dans la R&D de hautes technologies

Créée en 2010 à Seyssinet-Pariset, le groupe Absolut est une PME spé­cia­li­sée dans la R&D appli­quée dans le domaine de la cryo­gé­nie et de la ges­tion ther­mique. « Elle par­ti­cipe acti­ve­ment à déve­lop­per la sou­ve­rai­neté fran­çaise dans les domaines du spa­tial, du contrôle envi­ron­ne­men­tal, des nou­velles éner­gies et du numé­rique quantique.
Le groupe com­prend quatre filiales : Absolut System, qui déve­loppe des équi­pe­ments cryo­gé­niques ultra-com­plexes ; Absolut Hydrogen, qui rend acces­sible l’hydrogène liquide pour la décar­bo­na­tion de l’industrie et de la mobi­lité ; Absolut Quanta, qui vise à décar­bo­ner l’industrie du trai­te­ment des don­nées ; et Absolut Sensing, opé­ra­teur de satel­lites d’observation de la Terre pour la détec­tion des émis­sions de gaz à effet de serre
. » L’entreprise vise à « deve­nir un acteur clé de la tran­si­tion éner­gé­tique. »

NanoAvionics un spé­cia­liste de l’op­ti­mi­sa­tion des sys­tèmes satellitaires

Kongsberg NanoAvionics est un four­nis­seur de plates-formes satel­li­taires pos­sé­dant des bureaux en Lituanie, au Royaume-Uni et aux États-Unis. L’entreprise tra­vaille à l’op­ti­mi­sa­tion des sys­tèmes satel­li­taires et gère le lan­ce­ment et les opé­ra­tions de vol. Elle four­nit des solu­tions com­plètes allant de la mis­sion unique au déploie­ment de constellations.
Sa stra­té­gie tech­no­lo­gique modu­laire a été uti­li­sée dans plus de 120 mis­sions satel­li­taires, ce qui lui per­met de four­nir des ser­vices com­pé­ti­tifs à un large éven­tail d’en­tre­prises et d’organisations.

Laure Gicquel

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