FLASH INFO — « La reconnaissance faciale en gare est-elle une priorité pour les usagers ? ». Telle est la question que pose la Fédération nationale des associations des usagers des transports (Fnaut) par voie de communiqué. Et ceci alors que la Région Auvergne-Rhône-Alpes annonce vouloir expérimenter la reconnaissance faciale dans les trains et les gares.
Le 19 juillet, le Conseil régional a ainsi validé le projet d’expérimentation dans le cadre de ses orientations en matière de sécurité. Rien d’une surprise, la reconnaissance faciale figure parmi les objectifs du président de la Région Laurent Wauquiez depuis sa campagne pour sa réélection. Et figurait parmi ses premières annonces, au soir de sa victoire. Quand bien même, rappelle Lyon Capitale, le dispositif risque fort de se heurter à la législation.
Pour la Fnaut, une chose est certaine : les priorités sont ailleurs. « À en croire la dernière enquête à bord des trains menée par la SNCF […], 9 usagers interrogés sur 10 se sentent en sécurité en gare et dans les trains », écrit-elle. Et d’ajouter que « les usagers ont peur non pas de l’insécurité présumée mais de rester sur le quai faute de train, d’arriver en retard faute de matériel suffisant, ou parfois de devoir trouver une solution alternative quand le dernier train est annulé ».
Dès lors, la Fédération estime que la Région aurait tout intérêt à consacrer son énergie et sa technologie pour d’autres usages. « L’innovation technologique et l’intelligence artificielle doivent être au service de la mobilité, notamment dans la maintenance prédictive pour anticiper les pannes », estiment les usagers. Pour qui une caméra n’est pas en mesure de réduire les retards, ni de prévenir le vieillissement des infrastructures.