ÉVÈNEMENT – L’association des amis des orgues de la cathédrale de Grenoble présente quatre concerts de musique sacrée dans son lieu de prédilection, du 15 au 22 novembre 2022. Elle espère ainsi recueillir des fonds pour l’entretien de l’orgue. Son souhait ? Le rendre accessible à des artistes professionnels ou encore en formation. Explications.
Envie de musique sacrée pour s’évader un peu en ces temps difficiles ? L’association des amis des orgues de la cathédrale de Grenoble organise un festival dédié à ce genre musical au sein même de l’édifice religieux, à compter de la mi-novembre. Soit quelques semaines seulement après l’arrivée du nouvel évêque, Mgr Jean-Marc Eychenne. Son intention : proposer un rendez-vous accessible à tous, tant aux connaisseurs de la musique sacrée qu’aux simples curieux.
« Ce sera notre deuxième édition », rappelle Colette Faure, chargée de mission pour l’organisation des concerts et coordinatrice de l’événement. Quatre formations ont accepté de participer au festival avec, à chaque fois, un concert à 20h30. Mardi 15 novembre, la soirée d’ouverture permettra d’applaudir le chœur Deo Gratias, sous la direction d’Astrid de Saint-Victor et Louis Petit. Au programme : un ensemble de chants grégoriens polyphoniques.
Vendredi 18 novembre, le public pourra entendre des œuvres de Poulenc, dont ses Stabat Mater et Salve Regina, par l’ensemble Opus 38 de Sébastien Jaudon. Samedi 19 novembre, l’ensemble Arabesque propose une Offrande musicale placée sous la direction de Meredith Charreyron. Il a choisi des morceaux de Bach (Que ma joie demeure) et Charpentier (Te Deum), mais aussi de Caccini et Mozart. Dernier concert : mardi 22 novembre, l’ensemble EquiNox proposera la Missa Gaudeamus de Josquin Desprez, dirigée par Anne Laffilhe.
Sensibiliser le public à la « renaissance d’un grand orgue » à Grenoble
L’association des amis des orgues de la cathédrale de Grenoble est reconnue d’intérêt général, l’édifice étant un lieu culturel. Et elle peut compter sur la générosité des artistes invités. Elle espère donc que le festival l’aidera à financer ses actions. De quoi « sensibiliser le public et les pouvoirs publics à la renaissance d’un grand orgue à la cathédrale de Grenoble ». Pour ce faire, elle propose chaque concert au tarif de 15 euros (ou 10 euros pour les chômeurs, les étudiants et les moins de 18 ans).
Après une restauration de l’instrument, l’idée serait de le rendre accessible à un nombre plus important de musiciens professionnels ou encore en formation, explique Colette Faure. D’après elle, la cathédrale de Grenoble dispose d’ailleurs d’une belle acoustique. Un atout de poids.
À ce jour, elle est, selon l’association, l’une des trois seules cathédrales de France “muettes”, car privées d’un grand orgue. L’orgue pourrait par ailleurs, selon elle, contribuer au rayonnement culturel de la ville, le Dauphiné étant relativement pauvre en instruments de qualité.
[Crédit de la photo de une : JP Cleirec]