CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 44 du lundi 24 octobre 2022, retour sur les récentes polémiques autour du président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 44 sur Laurent Wauquiez en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Aujourd’hui, nous allons parler du président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que Laurent Wauquiez ne manque pas d’exposition nationale. D’abord en tant que président de la troisième plus grande région de France, ensuite en tant que membre influent du parti Les Républicains, dont il a d’ailleurs été président. Sans oublier bien sûr son passé ministériel, ou son mandat de député entre 2012 et 2017. De quoi faire de Laurent Wauquiez un sérieux candidat pour l’élection présidentielle de 2027.
De quoi aussi l’exposer médiatiquement en cas de polémique. Une enquête menée par Mediapart l’a récemment confirmé. Le média d’investigation a pointé du doigt des « fastueux diners » organisés par la Région, donc aux frais du contribuable. Le dernier s’est ainsi soldé par une addition à 100 000 euros, soit plus de 1000 euros par invité.
Parmi eux, des sportifs, des artistes, ou des patrons de groupes de presse. La Région défend un événement qui « permet la mise en relation de personnalités issues de tous les horizons ». L’opposition, de son côté, ne manque pas de dénoncer un dîner « déontologiquement scandaleux, mais aussi très douteux sur le plan de la légalité ».
Bronca autour d’une séance plénière en visioconférence
L’opposition qui a d’autres griefs contre Laurent Wauquiez. Et le dernier en date concerne l’organisation en seule visioconférence de la dernière séance plénière du conseil régional, les jeudi 20 et vendredi 21 octobre. Pour l’opposition de gauche comme pour le RN, il y a là une volonté d’éviter des échanges un peu trop rugueux concernant l’affaire révélée par Mediapart.
La Région, pour sa part, justifiait ce mode d’organisation par la pénurie d’essence et le risque de grève dans les transports ferroviaires. Elle expliquait ainsi que de nombreux élus risquaient de ne pas pouvoir se rendre à l’Hôtel de région, situé à Lyon. Pas vraiment de quoi convaincre. Les élus d’opposition ont eu beau jeu de faire remarquer qu’il était parfaitement possible d’organiser la réunion à la fois en présentiel et en visioconférence.
Le groupe socialiste fait de la résistance
Et l’opposition socialiste a fait de la résistance. Le groupe socialiste a fait le choix de se rendre malgré tout devant l’Hôtel de Région, afin d’y dénoncer le recours à la visioconférence. Une action symbolique et médiatique, qui a suffisamment alerté la Région pour que celle-ci mette en place des restrictions d’accès à ses locaux, le temps du déroulé de la séance. C’est du moins ce qu’indique une communication interne, révélée notamment par le conseiller régional d’opposition grenoblois Stéphane Gemmani.
Bien sûr, ce n’est pas à nous de trancher entre les justifications de la Région et les suspicions de son opposition. Mais force est de constater que le choix du distanciel a permis à Laurent Wauquiez d’évacuer rapidement les questions gênantes. Peut-être qu’à l’avenir, pour s’éviter de nouveaux ennuis médiatiques, le président de la Région pourrait également organiser ses dîners en visioconférence ! »
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