FLASH INFO – Le mouvement de colère se poursuit dans le milieu de la santé, et gagne également ses étudiants. Par voie de communiqué, les représentants des étudiants en médecine de Lyon et le syndicat des internes en médecine générale de Grenoble appellent au soutien du mouvement de grève nationale initié par les organisations ANEMF et Isnar-IMG (voir encadré) pour le vendredi 14 octobre 2022. Des manifestations sont prévues à Lyon et à Paris.
« Les difficultés d’accès aux soins grandissent pour chacun.e de nos concitoyen.ne.s, chaque jour. En tant que futur.e.s médecins, nous vivons et partageons avec nos patient.e.s, ces problématiques dans l’ensemble de nos lieux d’exercice et de formation », écrivent les étudiants et internes. Avant de faire part de leur « effroi » face à une possible « 4e année à l’internat de médecine générale », dans les tuyaux du gouvernement.
« Pire encore, des projets de loi ont été déposés, tendant à contraindre les médecins généralistes à un exercice dans les territoires sous-dotés, sans quoi aucun conventionnement avec l’Assurance maladie ne saurait être accordé », dénoncent encore les organisations. Et cela, ajoutent-elles, « alors même que la profession de médecin généraliste en France métropolitaine est la profession médicale la mieux répartie sur le territoire ! ».
Pour les étudiants, la question ne réside pas dans la répartition des médecins… mais dans leur nombre. « Les difficultés d’accès aux soins d’aujourd’hui sont le fruit des erreurs de décisions passées », jugent-ils. Et de conclure : « Nous sommes, et resterons volontaires pour participer à l’effort national de rétablissement d’un système de santé fort et pérenne. Mais comment l’envisager en étant envoyés en première ligne, sans moyen et sans garantie de formation ? »
Les organisations Aravis de Grenoble et l’Association des Externes en Médecine de Grenoble (AEMG) indiquent appeler elles aussi à participer au mouvement de grève et de manifestation. [Encadré ajouté le 14 octobre 2022 à 10 heures].