FOCUS - Damien T., 29 ans, avait été condamné pour avoir donné une gifle au président de la République Emmanuel Macron, en visite dans la Drôme, en juin 2021. Le jeune homme, qui a fait trois mois de prison, a fait appel sur ses peines complémentaires qui le privent de ses droits civiques et civils.
C’est avec un aplomb presque infaillible que Damien T., 29 ans, s’est exprimé devant les juges de la cour d’appel de Grenoble, ce mercredi 28 juin. Le jeune Drômois avait été condamné à dix-huit mois de prison dont quatre ferme, le 10 juin 2021, par le tribunal correctionnel de Valence pour avoir donné une gifle à Emmanuel Macron, quelques jours plus tôt. S’il a bien exécuté sa peine de prison, il a fait partiellement appel de sa condamnation.
Damien T. contestait en effet les peines complémentaires auxquelles il avait été condamné. À savoir, l’interdiction à perpétuité d’exercer une fonction publique, l’interdiction de posséder une arme soumise à autorisation pendant cinq ans, et la privation de ses droits civiques, civils et de famille pendant trois ans (dont celui de voter).
"Je trouvais ces peines paradoxales, puisque je dénonce justement l’impossibilité du peuple de s’exprimer", justifie le jeune homme. Tout en reconnaissant n’avoir aucun projet d’intégrer la fonction publique, il s’est ému de voir tout un secteur d’activité lui être fermé, "dans une région où l’emploi n’est pas abondant".
"Je déplore l’usage de la violence"
"Regrettez-vous ce geste ?" lui ont demandé les juges à plusieurs reprises. L’avocat général n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler qu’à sa sortie du centre pénitentiaire de Valence, le jeune homme avait dit devant les caméras de BFMTV n’avoir aucun regret.
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