FLASH INFO – Une cinquantaine de salariés de l’IMT de Grenoble (Institut des métiers et techniques) ont manifesté leur colère devant les grilles de l’établissement, jeudi 29 septembre 2022 au matin. Un mouvement qui s’inscrivait dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle pour le pouvoir d’achat.
Dans le cas de l’IMT, c’est la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) qui se trouve dans la ligne de mire des syndicats, avec un préavis de grève déposé sur l’ensemble du réseau national. En cause ? Comme pour les fonctionnaires, la question de la revalorisation du point d’indice. « Sauf que nous ne sommes pas fonctionnaires, le point d’indice chez nous ne bouge pas », dénonce David Ariza, de la CGT CCI Auvergne-Rhône-Alpes.
Le point d’indice des salariés des CCI est au point mort depuis 2010, dénonce le syndicaliste. Et les dernières propositions ne sont pas jugées convaincantes. « On a CCI France qui nous propose de nous octroyer gracieusement 2,5 % d’augmentation. Ça ne correspond même pas à un tiers de l’inflation de cette année, on prend ça comme une gifle ! », résume David Ariza. Qui attend une augmentation d’au moins 6 % pour l’année 2022.
Et le militant CGT d’expliquer faire face à un véritable mille-feuilles administratif. Les revalorisations salariales se décident au niveau national, mais les CCI sont divisées en échelons régionaux, et celle d’Auvergne-Rhône-Alpes délègue aux antennes locales la gestion du personnel. Résultat ? « À la CCI Grenoble, le président Pierre Streiff et la directrice Emmanuelle Rivière nous disent qu’ils ne peuvent rien faire puisque le point est national ».
Reste l’espoir que la CCI Grenoble, et les autres, fassent remonter les revendications. En ont-ils l’intention ? « Ils n’ont l’intention de rien du tout : les CCI sont dirigées par le Medef et la CGPME, donc pour les faire avancer sur quoi que ce soit au niveau social c’est compliqué… mais quand on parle d’augmentation c’est pire ! », juge David Ariza. Qui compte surtout sur la mobilisation des CCI (et leur relais médiatique) pour faire bouger les lignes.