FOCUS - Le Dal 38 (Droit au logement) a organisé, ce mardi 30 août 2022, un rassemblement devant la préfecture de l'Isère, puis devant l'hôtel de ville de Grenoble, à l'approche de la date butoir - fixée initialement au 31 août - pour les familles accueillies à la salle Rouge. Reçue par la Ville, l'association a obtenu un nouveau délai jusqu'au dimanche 4 septembre, ainsi que des engagements sur les arrêtés anti-expulsions et les réquisitions. Mais elle demande la mise à disposition temporaire d'un nouveau bâtiment vide et réclame à la préfecture un accord collectif avec un hébergement pérenne pour tous.
Le bras de fer entre le Dal 38 et les services de l'État dure depuis le 5 juin 2022. Après cinq semaines d'occupation de l'esplanade de la Caserne de Bonne, puis un bref passage de 48 heures par la Maison des associations, les familles sans abri mobilisées sont accueillies - en journée - depuis le 14 juillet à la salle Rouge. Un bâtiment mis à disposition par la Ville de Grenoble jusqu'au 31 août. La date butoir approchant, l'association avait donc prévu un rassemblement, ce mardi 30 août, devant la préfecture de l'Isère.
Au programme : une "casserolade" sur la place de Verdun, suivie d'une manifestation spontanée jusqu'au parvis de l'hôtel de ville. Ceci afin de rappeler aux deux institutions leurs obligations respectives. Car si la mobilisation militante "ne s'est pas vraiment arrêtée cet été", la situation des quelque 80 foyers concernés n'a, elle, guère évolué au cours du mois d'août, selon le Dal.
"On a obtenu quelques hébergements, mais dans des conditions douteuses"
Pourtant, "il y a eu des urgences. Une femme a accouché, une autre a eu de sérieux problèmes de santé", déplore Raphaël, militant du collectif. "On a obtenu quelques hébergements, mais dans des conditions douteuses, notamment au centre d'hébergement de Moirans." À peine arrivée sur les lieux, l'une des femmes a ainsi envoyé au Dal 38 "des photos de cafards, de rats et de punaises de lit".
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