FLASH INFO – Le groupe d’opposition de Grenoble Société civile faisait lui aussi sa rentrée jeudi 1er septembre. Ses élus Brigitte Boer, Nathalie Béranger, Dominique Spini Alim et Nicolas Pinel se sont donnés rendez-vous devant l’école Painlevé de bon matin, pour mieux « démystifier le discours de la majorité municipale, qui voudrait faire croire qu’elle a fait du scolaire une priorité ».
Les opposants pointent ainsi du doigt une école Painlevé et sa cour « en état de dégradation avancée ». Tout en accusant la Ville de pratiquer une « communication assourdissante » autour des écoles Clemenceau et Christophe-Turc. « L’école est dans un état lamentable. Il y a des trous dans la cour. Ils ont été rebouchés mais ça ne saute pas aux yeux », estime Brigitte Boer. D’autres établissements sont-ils dans le même état ? « Je le pense mais je n’ai pas fait la tournée des écoles », répond l’élue.
Le rendez-vous était également l’occasion de redire tout le mal que le groupe d’opposition pense de la gestion des écoles par la majorité. Et de revenir sur le cas de l’école Vallier, dont les élèves sont “déplacés” sur le site de l’Inspe après des retards pris dans les travaux pour cause de présence de nids de moineaux. « Il y a un manque d’anticipation, la LPO dit clairement que les nids peuvent être déplacés et explique dans quelles conditions », juge encore Brigitte Boer.
Les opposants pointent encore le « manque d’attractivité des postes municipaux », en déclarant que 600 animateurs manquent encore pour le périscolaire. En réalité… une centaine, selon les derniers chiffres avancés par la Ville. Et moquent le succès très relatif des menus végétariens instaurés comme menus de base dans les cantines, souscrit initialement par 5 % des familles. Et finalement par 7 %, à la veille de la rentrée scolaire.
Le tout, poursuivent les élus, sur fond d’augmentation des tarifs de la cantine de 1,6 %, quand « la moitié des communes en France ont fait le choix de ne pas augmenter leurs tarifs pour ne pas davantage accabler les ménages », affirment-ils. Et de conclure : « Tous ces éléments doivent faire prendre conscience de la réalité souvent bien plus compliquée derrière les discours dithyrambiques d’une majorité municipale qui se complait dans l’autosatisfaction ».
La réaction de la Ville de Grenoble
Suite à la prise de position du groupe d’opposition, la municipalité grenobloise indique par communiqué : « La Ville a investi dans un plan écoles ambitieux. De nombreuses rénovations sont intervenues. Plusieurs travaux de sécurisation de l’école Painlevé ont eu lieu. L’école Vallier va être livré en décembre, il y a eu de gros travaux sur Grand Châtelet, un gros travail sur les Trembles. La Ville a besoin d’un accompagnement de l’État pour la rénovation thermique de ses équipements, afin de soutenir cette ambition, d’autant plus au vu de notre dépendance aux fluctuations du prix de l’énergie »
[Encadré ajouté le 5 septembre à 19 h 30]