EN BREF – Le fes­ti­val Berlioz est de retour à La Côte-Saint-André, depuis le jeudi 18 août jus­qu’au mer­credi 31 août. Avec une pro­gram­ma­tion riche en sur­prises, tra­ver­sée par des com­po­si­teurs aussi illustres que Mozart, Verdi, Messiaen… et Berlioz lui-même. Plus, parmi les musi­ciens émé­rites pré­sents au fes­ti­val, un invité venu des étoiles en la per­sonne de Jean-Loup Chrétien, le mardi 23 août.

Hector Berlioz, com­po­si­teur pour le moins tem­pé­tueux, n’au­rait sans doute pas détesté un orage pour l’ou­ver­ture du fes­ti­val qui lui est dédié. Jeudi 18 août, face à une météo capri­cieuse, le Festival Berlioz a en effet dû démé­na­ger sa soi­rée d’ou­ver­ture du parc Allivert de La Côte-Saint-André à son Château Louis XI. Ce qui n’a pas empê­ché la fête d’être belle… ni le public de répondre présent.

Silvia Careddu, Patrick Messina, Fabrizio Chiovetta, et Virginie Constant ont rendu hom­mage aux com­po­si­trices roman­tiques le ven­dredi 19 août 2022. © Festival Berlioz – Bruno Moussier

S’il est encore bien trop tôt pour dres­ser un bilan, ses orga­ni­sa­teurs constatent déjà un vrai retour des afi­cio­na­dos, après des années Covid dif­fi­ciles. Vendredi 19 août, la Symphonie du nou­veau monde d’Anton Dvorák (par l’Orchestre natio­nal de Lyon) s’est jouée à gui­chets fer­més. Même engoue­ment pour la soi­rée « Nuits d’été » du dimanche 21 août, avec Renaud Capuçon et l’Orchestre de chambre de Lausanne, pour inter­pré­ter des œuvres de Berlioz et de Mendelssohn. Le roman­tisme a donc tou­jours le vent en poupe ?

La musique dans les étoiles

La pro­gram­ma­tion réserve encore de belles sur­prises jus­qu’au mer­credi 31 août, date de clô­ture du fes­ti­val 2022. À com­men­cer par une « Nuit des étoiles » mardi 23 août, où l’Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine inter­pré­tera Du Canyon aux étoiles d’Olivier Messiaen. Une façon de rap­pro­cher musique “clas­sique” et contem­po­raine… et deux com­po­si­teurs, Berlioz et Messiaen, qu’un siècle sépare mais qui par­tagent des attaches dauphinoises.

Commandé par la mécène Alice Tully pour le bicen­te­naire des États-Unis dans les années 1970, Du Canyon aux étoiles se veut une élé­va­tion aussi céleste que reli­gieuse, où se mélangent oiseaux et cou­leurs, fidèle en somme à l’u­ni­vers d’Olivier Messiaen. À l’oc­ca­sion de cette repré­sen­ta­tion, le Festival Berlioz accueille une star, en la per­sonne de Jean-Loup Chrétien. Soit le pre­mier Français à avoir été dans l’es­pace, en 1982.

Les fan­fares sont à l’hon­neur tous les jours en « off » sous la halle médié­vale de La-Côte-Saint-André. © Festival Berlioz – Bruno Moussier

Si Chopin et ses valses, Verdi et son Rigoletto ou Mozart et sa Flûte enchan­tée sont encore à l’hon­neur de la pro­gram­ma­tion, le fes­ti­val n’ou­blie pas… Hector Berlioz lui-même. Au tra­vers d’un « gala Berlioz » le 24 août, ou d’une repré­sen­ta­tion de son Béatrice et Bénédict sous la direc­tion de John Nelson le 30 août. Et, bien entendu, sa Symphonie Fantastique, par l’Orchestre natio­nal de France, dont c’est la pre­mière venue au festival.

Les visi­teurs ne man­que­ront pas enfin les ren­dez-vous gra­tuits qui accom­pagnent l’é­vé­ne­ment. Notamment « le Off des fan­fares », un ren­dez-vous quo­ti­dien à 19 heures sous la Halle médié­vale de La Côte Saint-André. Ou une « taverne » au châ­teau Louis XI après chaque concert, où la musique demeure à l’hon­neur. Sans oublier le Musée Berlioz et son expo­si­tion tem­po­raire du moment : « Les voyages extra­or­di­naires de Monsieur B. ».

Programme, infor­ma­tions pra­tiques et billet­te­ries sont à retrou­ver sur le site du fes­ti­val.