EN BREF – Grenoble a commémoré, ce lundi 22 août 2022, les 78 ans de sa libération. Dans la nuit du 21 au 22 août 1944 en effet, les Allemands fuyaient la ville, devant l’avancée des troupes américaines, auxquelles la Résistance avait ouvert la voie. Deux cérémonies ainsi que des discours ont accompagné les chants et les hymnes nationaux, ce lundi. Des célébrations destinées à ne pas oublier les soldats et Résistants de la Seconde Guerre mondiale.
Un devoir de mémoire nécessaire. Ce lundi 22 août 2022, plusieurs temps mémoriels ont rythmé le 78e anniversaire de la libération de Grenoble. C’est dans la nuit du 21 au 22 août 1944 que l’occupant allemand a fui la commune afin d’éviter la confrontation avec les troupes alliées, débarquées en Provence sept jours plus tôt.
Le lendemain matin, les soldats américains, précédés par les Résistants, entraient dans la ville, sans tirer un coup de feu, et défilaient dans des rues grenobloises noires de monde. Un jour de liesse que la capitale des Alpes se devait de nouveau de célébrer.
Comme chaque année, la première célébration s’est déroulée au Jardin de Ville, le Chant des Allobroges ouvrant la cérémonie. Renaud Pras, chef de projet Mémoire de Grenoble, raconta par la suite le récit de la libération. Un hommage très important pour Nadja Buntinx, consule honoraire d’Allemagne, et Richard Johnson, consul des Etats-Unis, qui effectuait sa toute première commémoration.
Des cérémonies en présence de nombreuses personnalités et institutions
Le second cérémonial a eu lieu sur la place de la Résistance, sur l’avenue des Martyrs. Un lieu au nom bien choisi afin de rendre hommage aux troupes qui permirent de délivrer la ville. Daniel Huillier, président des Pionniers du Vercors, a pris ensuite la parole pour revenir sur la nuit du 21 au 22 août 1944. Il expliqua comment les Allemands commencèrent à débarrasser les lieux.
Les deux cérémonies se sont terminées par le dépôt de gerbes de fleurs devant les plaques et le mémorial. Les associations, les consuls, la 27e Brigade d’infanterie de montagne (BIM), la Métropole, la Région, la Ville, la République française… Toutes ces institutions, représentées par les différentes personnalités présentes, ont pu chacune poser un bouquet. Puis, un salut aux porte-drapeaux et une minute de silence ont conclu les évènements.
Un devoir de mémoire que la municipalité veut faire perdurer
Plusieurs invités étaient ensuite attendus dans les salons de l’hôtel de ville. Avec deux temps forts au programme : les discours d’Éric Piolle et d’Éléonore Lacroix, secrétaire générale de la préfecture de l’Isère. Des allocutions prononcées devant cinq photos de femmes ayant participé à la libération de la ville.
Le maire de Grenoble n’a pas caché l’importance de ce jour si particulier pour lui : « Chaque année, c’est un temps important pour moi. En tant que maire, il est de ma responsabilité de continuer de porter les valeurs de la Résistance, des Grenobloises et Grenoblois, pour perpétuer cette mémoire. »
Eléonore Lacroix a ensuite pris la parole, revenant également sur l’importance de faire « perdurer l’histoire et rendre hommage à ces victimes et combattants » qui ont contribué à libérer les Alpes des nazis.
Dans son discours, Éric Piolle a également évoqué le conflit en Ukraine, en insistant sur « une liberté et une paix incertaine » qu’il faut préserver. La soirée s’est conclue par un « verre de l’amitié ». L’occasion pour les élus locaux, régionaux et internationaux d’échanger avec les Grenoblois venus assister à l’évènement.