Deux universitaires d’Édimbourg inconditionnels du grand musicien, et mécènes du musée Hector-Berlioz, Monir Tayeb et Michel Austin, ont publié un travail exceptionnel de transcription et d’analyse des fonds épistolaires conservés au musée. Et ils n’ont pas choisi la date de publication au hasard. Elle a eu lieu le 11 décembre dernier, date de naissance d’Hector Berlioz qui vit le jour en 1803.
© hberlioz.com
La correspondance de la famille Berlioz, composée de 200 lettres, est désormais accessible en consultation libre sur le site internet de référence mondiale hberlioz.com que Monir Tayeb et Michel Austin ont consacré à Hector Berlioz. La générosité des deux berlioziens a ainsi renforcé la complémentarité entre le site dédié à Hector Berlioz et le site du musée auquel il a donné son nom.
Les manuscrits, désormais analysés et mis en perspective, offrent au public des renseignements précieux sur la vie de Berlioz et de sa famille. Cette correspondance familiale sera, par ailleurs, prochainement mise en valeur sur le parcours muséographique de la maison natale du musicien. Grâce à l’intégration de systèmes numériques, les visiteurs découvriront un Hector Berlioz sensible, exalté et imaginatif. Ils pourront aussi toucher d’un regard neuf l’amour que cette légende de la musique romantique avait pour sa famille.
Thérèse Husson, auteur de la Correspondance générale du musicien en 2003, le dit avec justesse : « La correspondance d’Hector Berlioz se présente comme un véritable roman d’aventure, le roman d’une vie exceptionnellement intense qui révèle ses défis, ses illusions, ses doutes, ses grandeurs ».
Les riches fonds du musée Hector-Berlioz
Les 200 lettres faisaient partie du legs de l’arrière-petite-nièce du musicien. Leur arrivée est venue compléter les nombreux autres dons de manuscrits autographes effectués par la famille Berlioz pour le musée, depuis sa création en 1935. Jusque-là, seuls de rares chercheurs, dont le Britannique David Cairns, auteur d’une biographie de référence internationale, avaient pu lire cette correspondance privée.
Grâce au travail des deux universitaires écossais, mécènes du musée, musicologues, mélomanes ou curieux en tous genre ont désormais accès à cette correspondance touchante et riche en informations inédites sur Hector Berlioz.
JL