FLASH INFO – L’Unef Grenoble a déposé, le 18 juillet 2022, à la présidence de l’Université Grenoble Alpes (UGA) six dossiers d’étudiants. Des jeunes étrangers, postulant pour la plupart en master, qui se retrouvent sans affection pour la rentrée.
La phase principale d’admission Parcousup s’est terminée le 15 juillet sur un constat : 94 000 lycéens se retrouvent pour le moment sans inscription dans une formation. Et il en va de même pour certains étudiants, de licence ou de master qui se retrouvent sur le carreau.
C’est pourquoi l’Unef Grenoble organise en ce moment une campagne qui vise à recenser les étudiants sans affectation. Objectif : déposer le plus de dossiers possibles d’étudiant « sans fac » pour demander leur inscription à l’Université Grenoble Alpes. Une action qui se poursuivra au-delà de la prochaine rentrée scolaire.
Que ce soit avec Parcoursup ou d’autres plateformes comme eCandidat pour les masters ou Études en France pour les étudiants étrangers, l’Unef dénonce la sélection qui s’accroît à l’université.
« L’enseignement supérieur se ferme, avec une sélection dès l’entrée et qui se poursuit en master. Parfois, c’est assumé, mais la tendance montre que le problème découle plus d’un manque de moyens, humains comme financiers. Le résultat est que les universités sélectionnent de plus en plus les candidats », déplore Léonce Doulat, le secrétaire de l’Unef Grenoble. « Avant cela, chaque lycéen avec le bac en poche se retrouvait avec une admission. »
Un problème directement lié à la création de la plateforme Parcoursup par Jean-Michel Blanquer en 2018, selon le syndicat étudiant. Pour qui cette réforme s’est accompagnée de coupes budgétaires qui ont fragilisé les moyens des universités.
Un problème de plateforme ou de budget ?
« L’université cherche à faire des économies. Une trajectoire qui consiste à laisser des postes d’enseignants vacants sur les prochaines années. Et cela a de terribles conséquences, comme en psychologie, où la suppression d’un poste d’enseignant-chercheur a entraîné la suppression de 30 places en master, faute de référent », ajoute Léonce. Une situation qui s’accompagne d’enseignants avec des statuts toujours plus précaires (vacataires…).
Cette « paupérisation » ne touche pas que les enseignants, selon l’Unef, mais l’ensemble du personnel de l’Université Grenoble-Alpes. « Le bâtiment des Sciences de l’Homme et de la société n’avait plus de direction, faute de moyens. Les étudiants se sont donc retrouvés sans gestionnaires durant le début de l’année », déclare le syndicat étudiant.
Ce dernier voit ainsi Parcousup comme un symptôme des dérives de l’enseignement supérieur, dont la cause serait le manque de financements engagés par les gouvernements successifs. Sollicitée au sujet des étudiants sans inscriptions, l’Université Grenoble Alpes n’a pas donné suite à notre demande.