FIL INFO – L’Unef Grenoble appelle les lycéens et les étudiants à participer à une manifestation, mardi 6 février, sur la place centrale du campus. Motif de la colère du syndicat ? Le Plan étudiant du gouvernement, accusé de vouloir mettre en place une sélection à l’entrée de l’université, limitant ainsi le nombre de diplômés et défavorisant les bacheliers les moins privilégiés.
La fédération grenobloise de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) appelle étudiants et lycéens à manifester contre le Plan étudiant. Un projet de loi qui, selon les militants, « vise à instaurer la sélection à l’entrée de l’université ». Rendez-vous est donné à 13 h 30 sur la place centrale du Campus.
Une sélection ? « Les différentes filières et établissements pourront choisir les critères d’accès aux formations », écrit l’Unef, ajoutant que le budget de l’Enseignement supérieur n’est pas suffisant pour permettre aux établissements d’accueillir tous les bacheliers. De plus, le syndicat étudiant affirme que l’État envisage de « s’attaquer à des dispositifs qui favorisaient la réussite », comme les rattrapages.
« Non seulement ils nous mentent quand ils nous disent que tout le monde aura une place à l’université, mais en plus ils organisent la baisse du nombre de diplômé.e.s de l’enseignement supérieur », écrit ainsi l’Unef. Qui juge pourtant toujours le diplôme comme la « meilleure arme pour être respecté sur le marché du travail ».
Une mesure jugée inégalitaire
Le Plan étudiant aurait par ailleurs pour conséquence d’augmenter les inégalités, en profitant aux publics les plus privilégiés ou favorisés. Il faudrait ainsi « avoir le bon bac, venir du bon lycée, avoir les bonnes appréciations sur son bulletin et encore d’autres critères discriminants » pour pouvoir intégrer des établissements universitaires.
Pour toutes ces raisons, l’Unef demande l’abandon du projet de loi et assure de sa mobilisation jusqu’à obtenir gain de cause. Le syndicat dit exiger, « au contraire » des intentions du gouvernement, « un investissement massif dans l’enseignement supérieur afin tout le monde puisse avoir accès à la filière de son choix et y réussir ».