FOCUS – Cet été 2022, Grenoble accueille le cham­pion­nat du monde de mono­cycle. Une pre­mière en France. Au total, 1 500 par­ti­ci­pants venus de 35 pays se réuni­ront du 26 juillet au 6 août 2022 autour de 35 dis­ci­plines. Parmi eux, le gre­no­blois Sylvain Gobton, l’un des meilleurs repré­sen­tants mon­diaux de la pra­tique du mono­cycle sur l’épreuve du 100 km.

Événement inédit dans le monde du sport, le cham­pion­nat du monde de mono­cycle se déroule pour la pre­mière fois en France. Du mardi 26 juillet au 6 août, 1 500 com­pé­ti­teurs sont ainsi atten­dus dans la capi­tale des Alpes pour défendre leur titre ou ten­ter d’en­trer dans l’histoire.

« Grenoble est fière d’accueillir l’Unicon ! C’est tou­jours un hon­neur d’accueillir un évé­ne­ment inter­na­tio­nal à Grenoble », s’en­thou­siasme Éric Piolle, maire de la ville. Un choix de l’Unicon, comité d’or­ga­ni­sa­tion de l’é­vé­ne­ment, qui s’ex­plique par plu­sieurs raisons.

« Une pre­mière en France à Grenoble, un ter­rain de jeu idéal »

Grenoble se trouve tout d’a­bord en Auvergne-Rhône-Alpes, région impor­tante pour le mono­cycle fran­çais car elle compte dix des trente clubs du ter­ri­toire. Ensuite, s’y trouvent de nom­breuses infra­struc­tures spor­tives, héri­tées des Jeux olym­piques de 1968. Or pour répondre aux besoins des nom­breuses dis­ci­plines, les struc­tures doivent être hétéroclites.

Grenoble a déjà accueilli la conven­tion natio­nale de mono­cycle spor­tif « Tous 1 Mono », du 29 octobre au 1^er novembre 2021. © Unicon

Plusieurs villes voi­sines, comme Meylan, Saint-Martin-d’Hères, ou la sta­tion de ski de Prapoutel rece­vront en outre des com­pé­ti­teurs. Pour une pre­mière en France, Grenoble est le « ter­rain de jeu idéal », sou­tiennent ainsi les organisateurs.

Onze jours de com­pé­ti­tion de mono­cycle… et un com­pé­ti­teur grenoblois

Au pro­gramme : une céré­mo­nie d’ou­ver­ture mardi 26 juillet à par­tir de 17 h 30, dans le parc Paul-Mistral à Grenoble. Puis, onze jours de com­pé­ti­tion avec 35 dis­ci­plines dif­fé­rentes, répar­ties dans cinq uni­vers : tout ter­rain, ath­lé­tisme, free­style, urban et sports col­lec­tifs. Entre hockey, mara­thon, saut en hau­teur, free­style, et beau­coup d’autres, la diver­sité est de mise en monocycle !

Pour cette édi­tion, de nom­breux Français viennent concou­rir. Parmi eux, les lyon­nais Pierre-Gabriel Gorzala et Géraud Chrétien, titu­laire de cinq titres de cham­pion du monde pour le pre­mier, et d’un pour le second. Co-équi­piers, ils visent la vic­toire en mono-basket.

Pierre-Gabriel Gorzala en pleine démons­tra­tion de mono-bas­ket lors la pré­sen­ta­tion de l’Unicon 20 en avril 2022. © Manuel Pavard – Place Gre’net

L’Isère aussi a aussi ses cham­pions ! Le gre­no­blois Sylvain Gobton rêve de faire vibrer ses sup­por­teurs. Entré dans le monde du mono­cycle à 14 ans, il en est aujourd’­hui l’un des meilleurs repré­sen­tants. Médaillé d’or sur l’épreuve du 100 km en caté­go­rie stan­dard lors du der­nier Unicon, il espère prendre sa revanche sur sa 4^e place à l’é­preuve de marathon.

« L’Unicon est pré­cur­seur : vous êtes à la fois équi­li­bristes et équilibrés ! »

Ce par­te­na­riat avec la Ville de Grenoble s’ar­ti­cule par ailleurs autour d’am­bi­tions « sociales et éco­lo­giques » par­ta­gées. Unicon s’en­gage ainsi dans « une démarche de réduc­tion de son impact car­bone ». Rien ne sera laissé au hasard : ges­tion des déchets sur place, cam­pagnes de sen­si­bi­li­sa­tion, nour­ri­ture, spon­so­ring des entre­prises, etc. François Wurmser, le direc­teur de l’Unicon 20, sou­haite en effet mettre en avant l’é­thique « éco-res­pon­sable » de cet évènement.

L’importance de l’é­qui­libre dans le mono­cycle. © Vincent Briot

Éric Piolle, maire de la Capitale Verte de l’Europe, se montre aussi opti­miste. « L’Unicon est pré­cur­seur : vous êtes à la fois équi­li­bristes et équi­li­brés ! » Mais cet évè­ne­ment s’ins­crit plus lar­ge­ment dans un vaste mou­ve­ment qui invite les acteurs du sport à repen­ser leur orga­ni­sa­tion. À l’heure où la coupe du monde de Football au Qatar sus­cite de vives cri­tiques, Unicon en prend le contre-pied.

Eric Piolle sur un mono­cycle le 6 juillet 2019. © Séverine Cattiaux – Placegrenet​.fr

Leurs efforts « marquent la néces­sité impé­rieuse de prendre un tour­nant vers des com­pé­ti­tions inter­na­tio­nales vec­trices de paix, d’égalité et qui s’inscrivent enfin dans l’urgence cli­ma­tique », déclare Éric Piolle.

« Tous les cham­pions du monde [de mono­cycle] seront pré­sents pour faire le show ! »

Au final, Unicon sou­haite faire de cet évè­ne­ment une fête où « tous les cham­pions du monde de la dis­ci­pline seront pré­sents pour faire le show ! » L’occasion de construire un « mélange de genres, de natio­na­li­tés, de langues, de roues, de tech­niques », argue François Wurmser.

« C’est ce che­min qu’il nous faut prendre, ajoute le maire de Grenoble. Des spec­tacles spor­tifs de très haut niveau qui per­mettent une réso­nance col­lec­tive et qui sont les cata­ly­seurs d’une pra­tique spor­tive éman­ci­pa­trice pour toutes et tous. » D’ailleurs, cette édi­tion accueillera 46 % de femmes et 54 % d’hommes, de 6 à… 73 ans.

Alors, envie de décou­vrir le mono­cycle ? « Les spec­ta­teurs pour­ront assis­ter gra­tui­te­ment aux spec­ta­cu­laires épreuves spor­tives qu’offre l’Unicon sur les dif­fé­rents lieux de com­pé­ti­tions », pré­cisent les orga­ni­sa­teurs. Notez cepen­dant qu’une ins­crip­tion est par­fois obli­ga­toire. Il est ainsi pré­fé­rable de consul­ter le pro­gramme avant de se rendre sur les lieux.