FOCUS - Des salariés du CEA Grenoble ont participé à un pique-nique revendicatif, suivi de 59 minutes de grève, ce jeudi 30 juin 2022, à l'appel de l'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, Unsa-Spaen, FO et CFTC. Une nouvelle journée de mobilisation nationale pour réclamer une revalorisation salariale et le dégel de la valeur du point, qui sert de base au calcul de leur rémunération. Dénonçant une perte de sens dans leur travail, de plus en plus de techniciens, d'ingénieurs et de chercheurs du CEA cèdent aux sirènes du secteur privé, attirés par des salaires bien supérieurs.
Un pique-nique revendicatif sur le parvis Louis-Néel, devant Minatec, puis 59 minutes de grève. Les syndicats du CEA Grenoble ont reconduit, ce jeudi 30 juin 2022, le programme déjà proposé le 2 juin. Car, depuis, "rien n'a changé, rien n'a bougé", dénonce Roland Rioux, secrétaire de la section CFDT. Une partie des salariés du CEA Grenoble se sont donc de nouveau mobilisés dans le cadre d'un appel national lancé dans les dix centres français par l'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, Unsa-Spaen, FO et CFTC. Revendication principale ? Toujours la revalorisation salariale.
Des salariés du CEA Grenoble ont participé à un pique-nique revendicatif sur le parvis de Minatec, suivi de 59 minutes de grève, ce jeudi 30 juin 2022, pour réclamer une revalorisation salariale. © Manuel Pavard - Place Gre'net
Ce jeudi midi, ils étaient quelques dizaines à se rassembler sur le parvis, parmi les 10 % de grévistes comptabilisés sur les 3 500 salariés du CEA de Grenoble - qui englobe l'Institut national de l'énergie solaire (Ines), au Bourget-du-Lac (Savoie), et d'autres antennes en région.
La grève n'est "pas une habitude, culturellement, chez les ingénieurs", explique Gilles Grand, syndiqué également à la CFDT. Néanmoins, "un tiers d'entre eux ont signé la pétition" et "le mécontentement est croissant", affirme-t-il.
"On ne veut pas des miettes, on n'accepte pas cette aumône"
Cela fait en effet six mois que les salariés du CEA réclament des augmentations de salaires. Lesquels stagnent totalement, selon eux, malgré l'inflation. En cause, notamment, le gel de la valeur du point - qui sert de base au calcul de leur rémunération - depuis 2009. La direction nationale a "lâché une enveloppe de 9 millions d'euros, ce qui représente 6 points [environ 33 euros], soit le dixième de notre revendication", déplore Roland Rioux. "On demande 60 points, pas des miettes. On n'accepte pas cette aumône", confirme Gilles Grand.
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