FOCUS - Engagés dans la course au développement des batteries du futur, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et son institut grenoblois dédié aux énergies nouvelles, le CEA-Liten, sont à la pointe de la recherche. Ils misent aujourd'hui sur trois axes prioritaires de recherche : les matériaux mis en œuvre, leur assemblage et les modalités de traitement en fin de vie. Avec en ligne de mire le marché automobile des voitures électriques, en très forte croissance.
« Il y a actuellement beaucoup de besoins de recherche autour des batteries », estime Hélène Burlet, experte batteries à la direction scientifique du CEA. « En particulier, pour accompagner le développement du marché automobile des voitures électriques ». Ce sur quoi le CEA met l’accent, sans pour autant négliger le marché du stationnaire dédié au stockage de l’énergie solaire et éolienne, « qui en bénéficiera par ruissellement ».
La recherche et développement (R&D) sur les batteries est d’autant plus cruciale que ces dernières sont aussi un enjeu de souveraineté. De fait, « aujourd’hui, la plupart des cellules des batteries viennent de technologies asiatiques, avec le risque en France comme en Europe d’en dépendre », précise Hélène Burlet. Pour s’en affranchir, l’État prévoit de soutenir des projets R&D innovants sur une durée de six à huit ans, dans le cadre d’un Programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) Batteries. Celui-ci est « toujours en cours d’instruction, mais pourrait être lancé avant l’été 2022 », espère-t-elle.
Dans les starting-blocks, le CEA et son institut grenoblois dédié aux énergies nouvelles, le Liten, lancé depuis vingt ans dans la course au développement de solutions et technologies innovantes dans ce domaine, ont présenté, le 8 février 2022, leurs trois axes prioritaires de recherche sur les batteries du futur, à destination du marché automobile d'ici dix ans.
La batterie du futur doublera son autonomie
« Le CEA va travailler sur toute la chaîne de valeur d’une batterie », selon Hélène Burlet. Ainsi, le premier axe de recherche se focalisera-t-il sur les matériaux mis en œuvre dans les cellules de batterie. Le second, sur leur assemblage en packs facilement démontables, recyclables, plus compacts, intelligents et instrumentés que dans les batteries actuelles, dites de génération 3. Quant au troisième axe, il concerne l’amélioration des modalités de traitement en fin de vie.
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