EN BREF – Dans le cadre de travaux de fiabilisation d’une ligne électrique réalisés le 16 juin 2022 sur la commune du Passage, en Isère, Enedis Alpes a utilisé un « groupe électrogène zéro émission » pour assurer la continuité du service. Une alternative aux groupes classiques qui représentent une source de pollution sonore et aérienne.
Les récents aléas climatiques l’ont prouvé : les groupes électriques sont essentiels pour maintenir l’alimentation des clients en cas de coupure d’électricité. Mais pour les habitations à proximité, ils sont source d’un certain nombre de nuisances sonores, olfactives et atmosphériques. Afin de pallier ces failles, Enedis expérimente le « groupe électrogène zéro émission » (GEH2). Le gestionnaire du réseau électrique y a eu recours lors d’un chantier au Passage, jeudi 16 juin 2022.
Maintenir l’alimentation électrique en réduisant l’impact environnemental
Les équipes d’Enedis Alpes ont renforcé le réseau électrique passageois en enfouissant une partie d’une ligne aérienne et en remplaçant le poste de transformation associé à cette portée électrique, ainsi qu’un support moyenne tension (20 000 volts). La mise en place du GEH2 a permis le maintien de l’alimentation durant les deux jours de travaux.
« Ce groupe électrogène ne rejette que de l’eau déminéralisée et de la vapeur d’eau », annonce Enedis. Un projet innovant expérimenté dans les Alpes, en partenariat avec EODev et Eneria.
EODev est une PME innovante française fondée en 2019. Son but ? Accélérer la transition énergétique avec des solutions industrielles durables, fiables et accessibles utilisant l’hydrogène.
Eneria dispose notamment d’une expertise et d’un savoir-faire reconnus autour de l’offre de groupes électrogènes. Elle est partenaire industriel, distributeur et assure la maintenance des produits GEH2 d’EODev.
D’après les chiffres d’Enedis, cette technologie permettrait de supprimer 100 % des émissions directes de CO2 par rapport à un groupe électrogène diesel. Ce groupe électrogène innovant est en outre « déplaçable de chantier en chantier. Il peut se raccorder directement sur le réseau public de distribution d’électricité. Sa puissance peut atteindre 100 KVA. Il est aussi doté d’une intelligence embarquée lui conférant un rendement optimum en tout temps. »
Une innovation qui « s’inscrit pleinement dans l’ambition de la Région »
GEH2 est conçu par Eodev à Montlhéry, en France (91). Le dispositif était en test depuis février 2022 pour valider ses performances techniques et économiques. Les régions Alsace Franche-Comté, Bretagne et Centre-Val de Loire accueillent par ailleurs d’autres expérimentations. L’objectif ? Identifier d’ici 2023 des technologies pour pallier les coupures d’électricité, tout en s’inscrivant dans une démarche de transition écologique.
« En expérimentant des solutions alternatives aux groupes électrogènes diesel, Enedis contribue au développement de systèmes d’alimentation électrique décarbonée et s’inscrit pleinement dans l’ambition de la Région Auvergne-Rhône-Alpes : réduire l’empreinte écologique du territoire », affirme le gestionnaire du réseau électrique.
Ce groupe électrogène est notamment « une solution adaptée aux enjeux des zones à faibles émissions », assure Enedis. Des zones à faibles émissions (ZFE, ex-zones à circulation restreinte, ZCR) que peuvent instaurer les collectivités, comme l’a fait la Métropole de Grenoble, depuis l’adoption de la Loi d’orientation des mobilités (Lom) de novembre 2019.