FOCUS - FO et la CGT ont déposé une plainte contre X pour "prise illégale d'intérêts", concernant la gestion du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble, révèle ce vendredi 17 juin 2022 une enquête de la cellule investigation de Radio France. Dans leur viseur, Bernard Bensaid, président du groupe Avec (ex-Doctegestio) et de la clinique mutualiste, que sa société a reprise en 2020. Les deux syndicats dénoncent en effet la convention de services permettant à Avec de prélever chaque année - abusivement selon eux - 1 % du chiffre d'affaires de l'établissement. Soit près de 1,7 million d'euros.
Elles se succèdent à un rythme effréné depuis la reprise en octobre 2020 du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble par le groupe Doctegestio - devenu depuis Avec. Les procédures judiciaires liées aux conditions de la cession et à la gestion de la clinique mutualiste s'enchaînent ainsi.
Dernier exemple en date? Celui révélé par la cellule investigation de Radio France. Selon son enquête publiée vendredi 17 juin 2022, la CGT et FO ont déposé plainte contre X pour "prise illégale d'intérêts".
Depuis la reprise de la clinique mutualiste par le groupe Avec, en octobre 2020, les procédures judiciaires s'enchaînent. © Manuel Pavard - Place Gre'net
En cause notamment, la convention de prestation de services conclue entre Doctegestio-Avec et le GHM, en octobre 2020. Régulièrement dénoncée par les opposants à la reprise, celle-ci a déjà fait l'objet d'un recours du comité social et économique (CSE) devant le tribunal judiciaire, en octobre 2021. Elle permet à la société Avec de prélever chaque année 1 % du chiffre d'affaires de la clinique mutualiste. Soit près de 1,7 million d'euros.
Les prestations que doit fournir Avec en contrepartie mises en doute par les salariés
Une somme non négligeable moyennant, en contrepartie, la fourniture de diverses prestations, comme la mise à disposition de services et de salariés de la société ou l’instauration de nouveaux outils technologiques. Du moins en théorie. Car la réalité semble bien différente, à en croire les témoignages recueillis par la cellule investigation de Radio France.
En interne, les termes de la convention font ainsi grincer des dents. Selon un salarié de la clinique, "1,7 million d'euros par an, c'est l'équivalent de soixante postes à temps plein du groupe Avec qui viendraient travailler à la clinique. Mais il n'y a pas soixante temps pleins d'Avec qui viennent chez nous. Ils sont à peine deux ou trois." Et le salarié d'ajouter : "Il y a une grosse suspicion que de l'argent remonte au groupe Avec pour des prestations qui n'existeraient pas."
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