FLASH INFO – Un « rassemblement festif » pour fêter l’abandon du projet de fusion entre Actis et Grenoble Habitat. C’est ce qu’organise le Collectif contre la privatisation d’Actis samedi 18 juin devant la MC2 de Grenoble à partir de midi, comme pour poser un point (presque) final à un engagement de plusieurs années.
Peu de temps après son annonce en juillet 2018, le « rapprochement » annoncé entre les deux bailleurs sociaux avait suscité l’hostilité. D’abord du PCF, puis des associations de locataires. La crainte ? Une fusion pure et simple d’Actis, organisme public, avec Grenoble Habitat, organisme privé. Avec en toile de fond, accuse le Collectif contre la privatisation d’Actis, une volonté de la Ville de Grenoble de vendre à prix d’or ses actions Grenoble Habitat à la Métropole de Grenoble.
Face à l’hostilité persistante, la Ville et la Métro ont choisi de remettre le projet à plat un an plus tard. Non sans dénoncer des « fake news » et revendiquer leur attachement au modèle public de l’office HLM. Une façon aussi de ne pas diviser les rangs de la gauche alors que les élections municipales se profilaient. Opposant marqué au projet, le PCF Nicolas Beron-Perez a ainsi figuré sur la liste du maire sortant de Grenoble Éric Piolle.
Après avoir stagné un temps, le projet sera remis au goût du jour par le président de la Métropole Christophe Ferrari. Levée de boucliers, puis effondrement définitif, sur fond de rancune entre Ville et Métropole suite au mélodrame de l’élection du nouveau président de la Métro. Actis rejoint Alpes-Isère Habitat et Advivo au sein de la Scerea1Société de coordination entre Rhône et Alpes, et le Collectif contre la privatisation d’Actis crie victoire.
« Cette mobilisation exemplaire, menée dans l’unité, est sans doute la seule en France à avoir contraint les collectivités locales à reculer », revendique-t-il aujourd’hui. Et, tout en affirmant « rester vigilant pour qu’Actis reste fidèle à ses valeurs au service des plus démunis », le Collectif assure qu’il [continuera] à porter et faire entendre la voix des locataires, des plus précaires et des salariés au sein du conseil d’administration ».