EN BREF – Porté par le Département de la Drôme, mais concernant aussi le territoire isérois, le projet « Sublimes routes du Vercors » ne passe pas auprès des élus écologistes de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces derniers appellent à une refonte de la démarche « pour imaginer un véritable projet de tourisme durable ».
« Si pour découvrir le Parc naturel du Vercors il faut le défigurer, en impactant sa faune, sa flore, le sujet mérite au moins d’être débattu. » C’est ainsi que les conseillers régionaux David Buisson, Maud Grard et Olivier Royer, du groupe des Écologistes, questionnent par voie de communiqué le projet des « Sublimes routes du Vercors », porté par le Département de la Drôme, « en lien étroit avec [celui] de l’Isère ». [voir encadré]
Le principe du projet ? Le « renouvellement et la diversification de l’offre touristique de la destination Vercors », écrit le Département de la Drôme dans une FAQ en ligne. La collectivité entend ainsi favoriser l’offre “quatre saisons”, tout en assurant que « l’immersion piétonne » ou les « mobilités douces » seront au rendez-vous. Et d’espérer un gain de 150 000 visiteurs supplémentaires, qui « ne correspondrait pas à 150 000 voitures ».
Les écologistes dénoncent un projet « à contre-courant des enjeux locaux »
Les élus d’opposition écologiste de la Région n’ont pourtant pas la même analyse. « Cette fréquentation risque d’être essentiellement motorisée, ce qui éloignera en plus les cyclistes », affirment-ils. Non sans considérer qu’il « ne restera quasiment aucune zone naturelle préservée du bruit hors de la réserve intégrale, avec un impact prévisible sur la faune présente sur site ».
La question des aménagements se pose également : « Ce projet […] compte 17 belvédères et pousse à l’artificialisation de 40 000 m12 de terre dont 12 000 m22 de parking », écrivent encore les conseillers régionaux. Autant de « terres perdues pour la sauvegarde des espèces », qui feraient des « Routes sublimes du Vercors » un projet « à contre-courant des enjeux locaux et globaux ».
Enfin, le communiqué des élus fustige « le choix du passage en force, en l’absence de toute réelle concertation avec la population ainsi qu’avec les nouveaux élu·es arrivé·es dans les collectivités à la suite des élections locales ». Et appelle à « rassembler autour de la table les forces vives de l’artisanat local, de la culture, du tourisme et de la préservation de l’environnement pour imaginer un véritable projet de tourisme durable ».
Le Département de l’Isère partie prenante du projet
Quelle serait la participation du Département de l’Isère au projet des « Sublimes routes du Vercors » ? La Drôme répond d’elle-même à la question en indiquant : « Le Conseil départemental de l’Isère a choisi d’intervenir de manière différente de celui de la Drôme sur ce dossier. Il a prévu d’intervenir en subventionnant des projets qui seraient portés par les EPCI [les intercommunalités, ndlr] dans le cadre de cette démarche ».
2 réflexions sur « Les élus écologistes de la Région Aura très remontés contre le projet « Routes sublimes du Vercors » »
D’accord avec Bouduol, il n’y à plus d’efforts dans une bonne partie des touristes, la preuve!!. Pratiquant la randonnée en montagne, l’an dernier, je suis descendu par la brèche de la grande Moucherolle puis je me suis dirigé vers le lac (à pieds). Et PATATRAS, 2 messieurs en VTT ÉLECTRIQUE étaient arrivées au plus haut du pratiquable. Avant ce n’était guère possible c’est trop DUR!! Et, dans le retour sur le lac, au lieu de suivre le chemin, ces vélos ont coupés la butte.
Dégradation!! Remarque de ma part, leurs commentaires : de quoi je me mêle!!
Bonjour,
Si on laissait ainsi,cela est bien assez. A quand un tourisme de l’effort?rando,vélo,promenade,pour découvrir le vercors, Futur Luna Park?, après on fera des hébergements ?Cela enchaînera t’il sur d’autres aménagements?le Parc attire le fric, voir Villard de Lans.Amenager des parkings, c’est rentabilisé ces travaux par la suite du moins les promouvoir,donc publicité touristique,donc plus de monde,plus de pollution.
La démarche semble honnête,elle ne l’est pas. Elle est le départ d’une marchandisation de l’espace naturel.
Une volonté d’une minorité de technocrate et d’élus,d’imposer sans référendum local une gestion à la place des habitants de leur territoire.Une vision sans humanité de personnes dont la vision est minoritaire chez les habitants du Vercors,il faut organiser un référendum local ou sur le web.voir aller plus loin.