FIL INFO – Le gendarme qui a abattu le braqueur de la station-service Total de Seyssinet-Pariset, ce vendredi 27 mai 2022, a été placé en garde à vue dans la foulée, avant d’être laissé libre ce samedi 28 mai. Une procédure automatique en cas d’usage des armes par un policier ou un gendarme, explique le procureur. Réagissant à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo des faits – « incomplète » selon lui -, le magistrat demande par ailleurs aux personnes disposant de vidéos de les communiquer à l’IGGN ou à la gendarmerie.
Les investigations se poursuivent après la mort du braqueur de la station-service Total de Seyssinet-Pariset, mortellement blessé par le tir d’un gendarme, ce vendredi 27 mai 2022. Le militaire impliqué a ainsi été placé en garde à vue ce vendredi soir, après les faits, avant d’être laissé libre le lendemain.
Les gendarmes sont arrivés rapidement sur les lieux de la tentative de braquage et l’un d’entre eux a tiré sur le suspect, le blessant mortellement (photo d’illustration). © Wikimedia Commons
« Dans l’enquête relative à l’usage de son arme par un gendarme lors du braquage de la station-service Total de Seyssinet Pariset, la garde à vue du gendarme auteur du tir a été levée hier, samedi 28 mai 2022, en fin d’après-midi, à l’issue de la remise en situation sur les lieux », a annoncé le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant, ce dimanche 29 mai, dans un communiqué.
Selon le gendarme, « le braqueur continuait à le menacer avec son arme malgré ses demandes de la lâcher »
« Ces enquêtes judiciaires sont automatiques quand il y a un usage des armes par un policier ou gendarme », indique le magistrat. « Le gendarme explique que le braqueur continuait à le menacer avec son arme malgré ses demandes de lâcher son arme », ajoute-t-il. D’après les premiers éléments, le suspect aurait également « tiré un coup de feu à l’intérieur du commerce ».
Saisie par le parquet de Grenoble à cet effet, l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) doit donc déterminer dans quelles circonstances le militaire s’est retrouvé contraint d’ouvrir le feu sur cet homme de 63 ans. « Un voisin qui venait régulièrement acheter de l’alcool à la station-service », précise le procureur.
Les personnes disposant de vidéos invitées à les communiquer à l’IGGN ou à la gendarmerie
Éric Vaillant a par ailleurs réagi à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo des faits. Des images, filmées avec un smartphone par un passant, qui ont poussé certains internautes à parler de « bavure policière ». Mais pour le magistrat, « les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux sont incomplètes et ne permettent pas de se faire une opinion sûre de la réalité de la totalité de la scène ».
Le procureur de la République invite donc « les personnes qui disposent de vidéos à les communiquer via la plateforme de signalement de l’IGGN (avec le mot clé « Seyssinet ») ou à la gendarmerie la plus proche ».