FLASH INFO – « Face à une extrême droite ouvertement raciste et réactionnaire et un ultra néolibéralisme teinté d’autoritarisme avec comme seul horizon l’explosion des inégalités, la division actuelle ne peut plus durer ». Dans une nouvelle tribune, plusieurs figures de la gauche iséroise appellent (de nouveau) à un rassemblement pour les élections législatives de juin 2022.
Le maire de Grenoble Éric Piolle figure parmi les signataires, de même que les élus ou anciens élus grenoblois Antoine Back, Nicolas Kada, Nicolas Beron-Perez, Anne-Sophie Olmos ou Bernard Macret. Soit des membres d’EELV, du PCF ou d’Ensemble. Le Peps (Pour une écologie sociale et solidaire) est également signataire via Nadia Kirat ou Fabien Givernaud. L’ancienne sénatrice PCF Annie David appose elle aussi sa signature.
Les forces de gauche appellent l’Union populaire à faire candidature commune pour les législatives en Isère, tout en garantissant une majorité de circonscriptions au mouvement de Jean-Luc Mélenchon. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Alors que l’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon a écrasé les autres formations de gauche lors de la présidentielle, le texte revendique « un rassemblement autour d’un bloc d’écologie populaire » dans le but de « renverser le processus et créer une cohabitation à l’issue des législatives ». « Nous pensons que c’est une richesse pour notre démocratie d’avoir une diversité de partis et de mouvements politiques », juge-t-il.
Les clauses de l’alliance potentielle ? La désignation d’une « candidature unique de la gauche écologiste par circonscription », et la signature d’un « pacte de législature commun pour toutes ces candidatures ». Tout en « accordant » une majorité de circonscriptions à l’Union populaire… et en « [mobilisant] des associations de financements distinctes pour garantir l’indépendance des organisations ».
Pierre Labriet (PCF) revendique sa « légitimité » à porter le rassemblement sur la deuxième circonscription de l’Isère.
Signataire de la tribune, et candidat aux législatives sur la deuxième circonscription de l’Isère, l’élu échirollois Pierre Labriet précise à Place Gre’net se considérer comme le mieux placé pour incarner le rassemblement souhaité. Et pour cause : « Je fais des appels au rassemblement depuis septembre 2021. J’ai donc appelé au rassemblement avant la présidentielle », plaide le communiste.
Pierre Labriet, élu d’Échirolles et candidat aux législatives sur la deuxième circonscription de l’Isère. DR
Le candidat rebondit sur l’appel lancé par Jean-Luc Mélenchon à « l’élire premier ministre », en considérant que l’Insoumis « aurait toute légitimité à être le chef d’une majorité de gauche plurielle ». Tout en considérant que les élus locaux ont, eux aussi, la légitimité de porter le rassemblement dans les territoires au-delà des « étiquettes politiques ».
Et de rappeler que sa candidature est soutenue par les Radicaux de gauche, la Nouvelle gauche socialiste, le MRC, l’Engagement (mouvement d’Arnaud Montebourg) ou encore la Gauche républicaine et socialiste. En plus, naturellement, du PCF.
Si, pour l’heure, la France Insoumise n’a pas déclaré de candidat pour la deuxième circonscription, son membre Alan Confesson n’en a pas moins indiqué sur Twitter : « le scénario selon lequel il n’y a pas de candidat UP dans les deux circo qui ont le plus votė JLM en Isère n’existe pas ».
[encadré ajouté le 20 avril à 15 h 15, modifié à 19 heures avec ajout du tweet d’Alan Confesson]