FOCUS - Suite au premier tour de l'élection présidentielle, Éric Piolle regrette l'absence, à nouveau, de la gauche au second tour de scrutin. Réagissant à l'exhortation de Jean-Luc Mélenchon à ne pas donner une seule voix à Marine Le Pen, le maire de Grenoble qui défend « l'arc humaniste », lui demande d'assumer son rôle. Et « d'aller un cran plus loin » pour que « l'extrême droite » ne parvienne pas au pouvoir.
« Jean-Luc Mélenchon a été extrêmement clair en déclarant hier soir2dimanche 10 avril 2022 lors de sa réaction au cours de la soirée électorale à quatre reprises “aucune voix pour Marine Le Pen !” [...]. Moi je lui demande, avec tout le respect et l'estime que j'ai pour lui, d'aller un cran plus loin », a déclaré ce lundi 11 avril 2022, Éric Piolle, maire de Grenoble.
Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle scellant, tout comme en 2017, l'absence de la gauche au second tour, l'élu considère en effet « que la France et la République sont en sursis ». Et que « c'est un lendemain de gueule de bois ». Aussi, lance-t-il un appel au leader de la France insoumise lui demandant de se prononcer plus nettement quant à ses consignes pour le second tour de l'élection présidentielle.
Son inquiétude ? Celle d'avoir vu la droite nationale arriver largement en tête du scrutin avec trois candidats dont les scores cumulés dépassent les 30 % des voix. Aussi, analyse Éric Piolle, la responsabilité d'Emmanuel Macron est-elle « très forte pour sortir de cette accélération cynique ». Mais également, ajoute-t-il, « pour donner des signes afin que toutes celles et ceux dont ça va tordre les tripes de voter pour lui, y aillent malgré tout ».
De fait, estime le maire, « il y a un vrai risque de victoire de Marine Le Pen [...]. Ce serait dramatique car avec l'extrême droite au pouvoir, un pays ne s'en relève pas ».
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