FLASH INFO – Après le droit de retrait exercé par les conducteurs des trams et bus du réseau M Tag mardi 19 avril suite à l’agression d’une conductrice, la société de transports grenobloise annonce un retour à la normale pour le trafic dès le mercredi 20 avril.
La conductrice de tramway a été attaquée vers 6 h 20 au niveau du terminus de la ligne E Louise-Michel, alors qu’elle se rendait au local Tag. Un individu l’a poussée au sol et lui a asséné des coups de pied avant de prendre la fuite. La conductrice a été prise en charge au CHU Grenoble-Alpes. « Elle est très choquée et présente des douleurs aux cervicales et à l’épaule », indique la Tag. Une plainte a été déposée.
« Les différents relevés vidéo permettent à M TAG de fournir des images de l’agresseur à la police pour faciliter son identification », écrit encore la société. En précisant qu’elle se constituera partie civile. « La direction et les représentants du personnel condamnent fermement cet acte violent et renouvellent leur soutien et leurs souhaits de prompt rétablissement à leur salariée et collègue », ajoute-t-elle.
Suite à l’agression, une réunion extraordinaire de la Commission santé, sécurité et conditions de travail s’est réunie à 13 heures, « pour partager toutes les informations disponibles et préciser les démarches engagées auprès des autorités compétentes ». Réunion au cours de laquelle a été actée l’interruption de service sur l’ensemble de la journée, et la reprise normale de la circulation à compter du mercredi 20 avril.
Solidaires appelle M Tag à prendre ses responsabilités
« C’est à l’employeur de prendre toutes les mesures permettant d’assurer la sécurité des collègues sur le réseau ». Ainsi s’exprime le syndicat Solidaires M Tag suite à l’agression d’une conductrice. Non sans tacler au passage la proposition portée par les syndicats ST et CGT de la création d’une police des transports, « qui dépend d’une décision des élus voire du préfet ». Et ne produirait, selon lui, pas d’effet.
En lieu et place, Solidaires exige : « le renforcement des effectifs dédiés à la prévention et à la sécurité sur le réseau », « l’amélioration du protocole de soutien matériel et psychologique des collègues victimes d’incivilités », ou « la reconnaissance en accident de Travail […] de toute tentative d’agression ». Plus « l’arrêt de la culpabilisation des collègues, alors qu’ils sont eux/elles même les victimes d’incidents ».