FLASH INFO – « Une fausse solution, injuste socialement et inefficace pour l’environnement ». C’est ainsi que le Collectif pour la gratuité des transports de l’agglomération grenobloise qualifie l’extension programmée aux particuliers des zones à faibles émissions (ZFE). Soit les zones où les véhicules les plus polluants sont interdits.
Pour l’heure, indique la Ville de Grenoble, seuls les particuliers propriétaires d’un véhicule utilitaire léger sont concernés. Mais une extension des ZFE de la Métropole à l’ensemble des véhicules se profile à l’horizon 2025. « Au total, ce sont 50 000 voire 120 000 véhicules qui seront concernés par cette nouvelle ZFE [sur 13 communes de l’agglomération grenobloise] et qui devront être remplacés », estime le Collectif.
Quand le collectif pour la gratuité des transports en commun se rassemblait devant la Métropole de Grenoble. Aujourd’hui, celui-ci dénonce l’extension des ZFE à l’ensemble des particuliers pour 2025. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Or, poursuivent les partisans de la gratuité des transports, la mesure est à leurs yeux inefficace du point de vue écologique. Et de mettre en avant le coût en consommation de métaux ou en émission de carbone du « remplacement massif » des voitures thermiques par des moteurs électriques. Le tout en « confrontant à des dépenses difficiles à assumer, et sans leur proposer d’alternative », les populations qui ont le plus besoin du « droit à la mobilité ».
C’est pourquoi, sans surprise, le Collectif plaide pour une alternative aux « fausses solutions » ou aux « demi-mesures ». « Ce qui est vraiment efficace, c’est la gratuité et le développement des transports publics », revendique-t-il. En s’indignant notamment que le projet de RER grenoblois « soit repoussé au mieux à 2035″. Et en faisant valoir que la gratuité des transports a fait grimper leur fréquentation dans les communes où celle-ci a été appliquée.