FLASH INFO — « Brigades régionales de sécurité » ou « milices privées dans les lycées » ? Par voie de communiqué, les élus d’opposition à la Région du groupe « Les écologiques d’Auvergne-Rhône-Alpes » étrille les orientations en matière de sécurité du président réélu Laurent Wauquiez. Et l’accusent « d’instrumentalisation » pour « préparer déjà les élections présidentielles ».
Le principe de la brigade régionale de sécurité ? Une équipe, possiblement constituée d’anciens policiers ou gendarmes, constituée pour « intervenir dans les établissements scolaires, aux abords des lycées ou encore dans les transports scolaires ». Et ceci, explique la Région, pour mieux sécuriser les lycées (qui en font la demande) « face à la hausse des faits d’incivilités, d’agression et de harcèlement ».
« Pour Laurent Wauquiez, la jeunesse doit “se tenir sage” et sa priorité n’est absolument pas de lui donner les conditions nécessaires à son émancipation », rétorquent les écologistes. Pour qui la priorité n’est pas une « milice régionale pour surveiller les adolescentes et les adolescents ». Et d’appeler à la rénovation des lycées, à des « projets pédagogiques stimulants », ou encore à « l’éducation et à la prévention que ce soit en matière de sexualité, de santé, d’égalité ».
Les opposants n’oublient pas de dénoncer encore le projet de reconnaissance faciale dans les trains et les gares, déjà critiqué par la Fnaut. En rappelant qu’une telle disposition flirte avec la légalité et que des dispositions précédentes, par exemple à Nice ou Marseille, avaient été retoquées par la justice. « La sécurité ne saurait être instrumentalisée à des fins politiciennes, elle ne peut se réduire à des fantasmes ultra-sécuritaires », concluent-ils.