FIL INFO – La « marche pour le futur » de ce samedi 9 avril 2022 a ras­sem­blé 60 000 par­ti­ci­pants dont 35 000 dans la capi­tale, d’a­près les orga­ni­sa­teurs. À savoir plus de 240 mou­ve­ments et asso­cia­tions pro-cli­mat, fémi­nistes, anti­ra­cistes et anti-pré­ca­rité ras­sem­blés dans une alliance inédite pour défendre l’en­vi­ron­ne­ment, la jus­tice sociale et l’égalité. À Grenoble, plus de 900 per­sonnes y ont participé.

« En ce week-end élec­to­ral, la voix des citoyens et citoyennes s’est fait entendre dans la rue avant de s’exprimer dans les urnes », se féli­citent les groupes gre­no­blois de Greenpeace, Alternatiba et Citoyens pour le cli­mat, tous trois orga­ni­sa­teurs de la marche pour le futur dans la capi­tale des Alpes. « À quelques heures du pre­mier tour de l’élection pré­si­den­tielle, il était impor­tant de rap­pe­ler à tous et toutes que l’avenir n’est pas gravé dans le marbre et que des citoyen•nes déterminé•es et engagé•es peuvent, ensemble, faire bou­ger le sys­tème », expliquent-ils.

À Grenoble, plus de 900 per­sonnes se sont réunies à 14 heures à l’anneau de vitesse, dans le parc Paul-Mistral, puis se sont diri­gées vers la place Victor-Hugo, pour finir place de Verdun sous la pluie. « Nous sommes ensemble parce que nos luttes com­battent des vio­lences sys­té­miques, des vio­lences pro­duites par l’organisation éco­no­mique et poli­tique de la société, a dénoncé Loïc, porte-parole d’Alternatiba Grenoble. Ces marches sont là pour mon­trer que c’est bien un chan­ge­ment glo­bal que nous deman­dons, et pas des ajus­te­ments à la marge ».

« La mani­fes­ta­tion de ce samedi n’est pas une conclu­sion, mais un point de départ »

En tête de cor­tège, des membres de Greenpeace, d’Alternatiba et de Citoyens pour le cli­mat por­taient une ban­de­role “Pour Notre Futur”. Derrière eux, des ban­de­roles rap­pe­laient l’urgence cli­ma­tique, dénon­çaient les inéga­li­tés sociales, ou bien por­taient des reven­di­ca­tions anti­ca­pi­ta­listes. Les prises de parole finales ont, quant à elles, éga­le­ment abordé les thèmes des com­bats fémi­nistes et des dis­cri­mi­na­tions racistes.

« La mani­fes­ta­tion de ce samedi n’est pas une conclu­sion, mais un point de départ, a assuré Stéphanie, porte-parole de Greenpeace. Nous pre­nons ren­dez-vous pour les pro­chaines années afin de peser sur les choix de société. Et cela com­mence dès demain [ce dimanche 10 avril, ndlr] dans les urnes, avec le pre­mier tour de l’élection pré­si­den­tielle ! Nous appe­lons les jeunes à expri­mer leur choix afin de ne pas se lais­ser voler leur ave­nir. »

Près de 2000 mani­fes­tants de la marche pour le cli­mat avaient déjà dénoncé « le déni cli­ma­tique » 12 mars 2022 . © Joël Kermabon – Place Gre’net

Un mes­sage éga­le­ment relayé par Loïc, porte-parole d’Alternatiba Grenoble, pour qui l’engagement citoyen est le moteur essen­tiel de la démo­cra­tie, au-delà du vote. « Il existe aujourd’hui des cen­taines de mou­ve­ments par­tout en France qui valo­risent le col­lec­tif, la jus­tice pour toutes et tous, qui se battent pour le cli­mat et contre les inéga­li­tés. Rejoindre ces mou­ve­ments per­met d’apporter sa pierre à la créa­tion d’un futur plus dési­rable, et de construire un rap­port de force citoyen, néces­saire pour les cinq pro­chaines années. »

Une marche « Look Up » (en réfé­rence à la pro­duc­tion Netflix Don’t Look Up), pour le cli­mat et la jus­tice sociale, orga­ni­sée à Grenoble par Alternatiba/ANV-Cop21 Grenoble et le mou­ve­ment Citoyens pour le Climat, avait déjà réuni près de 2000 per­sonnes le samedi 12 mars 2022 pour peser sur l’é­lec­tion présidentielle.