DROIT DE SUITE – Suite à l’action organisée par l’APF Isère mercredi 9 mars, visant à dénoncer inaccessibilité de locaux ou permanences politiques, deux parlementaires ont souhaité réagir aux déclarations de l’association : la députée Camille Galliard-Minier et le sénateur Guillaume Gontard.
Députée de la première circonscription de l’Isère, Camille Galliard-Minier partage sa permanence avec Émilie Chalas, députée pour sa part de la troisième circonscription de l’Isère, dans un immeuble classé du XVIIème siècle. Inaccessible, comme le dit l’association ? « Depuis 2017, un certain nombre de personnes en fauteuil ont été reçues sans difficultés », relativise la parlementaire.
Camille Galliard-Minier, députée de la première circonscription de l’Isère. © Camille Galliard-Minier – Facebook
Camille Galliard-Minier n’en convient pas moins que Philippe Mariage, membre de l’APF, n’a pas pu pour sa part entrer dans l’ascenseur de l’immeuble avec son fauteuil électrique. Une prise de conscience qui pourrait l’amener, en cas de reconduction de leurs mandats, d’opter pour une permanence mieux accessible, explique encore la parlementaire à Place Gre’net. Non sans insister sur les « bons rapports » qu’elle entretient avec l’APF. Et son engagement sur la question du handicap, en matière de visibilité, d’accessibilité et d’inclusion sociale.
Une rampe escamotable pour Guillaume Gontard
Un engagement revendiqué tout autant par Guillaume Gontard. « Je reste mobilisé et déterminé à poursuivre le combat pour l’accessibilité et reconnais à ce titre la légitimité de l’action de l’APF », écrit le sénateur. Qui met en avant pour sa part la déconjugalisation de l’AAH, ou « le manque de places et de moyens dans les instituts médico-éducatifs en Isère ». Deux sujets pour lesquels il explique avoir récemment écrit à la secrétaire d’État Sophie Cluzel.
Quid de sa permanence ? Guillaume Gontard reconnaît qu’une marche de 25 centimètres en barre l’accès. « Néanmoins, une rampe escamotable est disponible en cas de besoin pour permettre à une personne en situation de handicap d’être accueillie à la permanence », ajoute-t-il. L’explication n’avait pas convaincu Philippe Mariage lors de la visite de l’APF, pour qui une simple rampe ne peut supporter le poids d’un fauteuil électrique. Le sénateur de l’Isère n’en indique pas moins, lui aussi, que des personnes en fauteuil ont déjà été reçues à sa permanence.