FOCUS - Ce jeudi 6 janvier 2022, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), qui est aussi l’un des principaux acteurs français de la recherche sur le numérique, notamment grâce à l’expertise du CEA de Grenoble, a dévoilé sa vision stratégique du numérique en réponse aux grands défis à relever dans les secteurs industriels et au service des citoyens.
« Assimilé au nucléaire et aux énergie alternatives, le CEA n’en demeure pas moins un acteur majeur du numérique663 % des brevets du CEA sont relatifs au numérique, 55 % des publications s’y rapportent (au total, 59100 publications entre 2000 et 2019) et plus de 3 000 scientifiques sont impliqués tout le long de la chaîne de valeur depuis la microélectronique jusqu’aux données et aux logiciels en France pour le numérique professionnel, en B2B7Business to business et à usage des industriels », a tenu à rappeler Stéphane Siebert, directeur de la recherche technologique du CEA, ce jeudi 6 janvier 2022, lors de la présentation par visioconférence de la vision stratégique du CEA pour le numérique du futur.
Le fruit d’« d'un grand travail d’analyse pour garantir un numérique souverain, compétitif mais aussi soucieux de son impact sociétal et environnemental ». Le tout, en prise directe avec l’actualité 8Prise de conscience de la place du numérique au niveau mondial, crise des semi-conducteurs qui oriente la France et l'Europe vers leur réindustrialisation, explosion des usages pendant le confinement et plan France 2030 présenté par le président de la République en octobre dernier et l’ambition de la France de devenir le premier pays digital en Europe.
« Nous sommes convaincus que, du calcul à la robotique, des applications médicales à celles de l’énergie et de la défense, le CEA est capable de faire émerger de nombreuses innovations numériques au service de la science et de l’industrie dans les années à venir », affirme le directeur technologique.
Le nombre d’objets connectés en 2030 sera de l’ordre de 60 milliards !
Encore pour cela, faudra-t-il réussir à alimenter en énergie tous les objets numériques appelés à inonder la planète. De fait, « si le smartphone a été le premier article à être vendu à des milliards d’exemplaires93 ou 4 milliards au total, le nombre d’objets connectés en 2030 sera très largement supérieur, de l’ordre de 60 milliards ! », estime Stéphane Siebert. Le défi à relever est donc immense « car il faut réduire la consommation des composants d’un facteur 100 voire 1 000 d’ici 10 ans ! »
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