FLASH INFO — Des hommes « victimes d’un grave déni de justice » et une France qui « s’honorerait » en adoptant « une loi de réhabilitation collective ». C’est ainsi que la fédération de l’Isère de la Libre Pensée présente les « fusillés pour l’exemple » de 14 – 18, et la proposition de loi de réhabilitation déposé par la France Insoumise. Une proposition que soutient la Libre pensée via un courrier adressé aux députés de l’Isère.
Durant la Grande guerre, environ 700 soldats français furent fusillés pour « crimes militaires ». Et la plupart, explique la France Insoumise, pour « abandon de poste et refus d’obéissance en présence de l’ennemi ». Un chiffre au demeurant probablement sous-évalué. Autant d’hommes « condamnés à mort et fusillés ou exécutés sans jugement, pour le seul crime de n’avoir pas pu ou pas voulu supporter la violence d’un conflit qui broyait par millions les corps et les âme ».
Ces « fusillés pour l’exemple » n’ont pu bénéficier ni du droit à la défense, ni du droit au recours. « Ce n’était pas le souci d’une véritable procédure judiciaire qui guidait la hiérarchie militaire et le pouvoir exécutif, mais bien celui d’exercer […] un effet dissuasif sur la troupe », écrivent les Insoumis. Au regard des exécutions pratiquées en Allemagne ou en Angleterre, la France se distingue de surcroît par une « sévérité particulière ».
Des réhabilitations ont déjà été prononcées, mais la situation de 639 soldats demeure en attente. Depuis 20 ans, « 2000 conseils municipaux, 31 conseils départementaux […] et 6 conseils régionaux ont adopté des résolutions demandant la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple », décrivent les Insoumis. Qui demandent donc la réhabilitation des hommes, et l’inscription de leurs noms sur les monuments aux morts. Les débats doivent se tenir le 13 janvier.