FLASH INFO – Une pétition en ligne destinée à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, demandant le retour du professeur de Sciences Po Grenoble (IEP) Klaus Kinzler a recueilli près de 11 500 signatures à la date du 3 janvier 2022. Celle-ci fait suite aux propos tenus par le ministre le 22 décembre 2021 sur LCI. Qualifiant la suspension de l’enseignant par sa hiérarchie « d’erreur formelle », Jean-Michel Blanquer avait estimé que « la priorité n’était pas de le sanctionner ».
La mise en ligne de cette pétition relance encore une fois la polémique, alimentée par les politiques, qui secoue depuis des mois l’Institut d’études politiques de Grenoble. Elle demande en effet la réintégration de Klaus Kinzler, enseignant en poste à l’IEP depuis vingt-cinq ans, accusé par des élèves d’islamophobie et suspendu, mi-décembre 2021, par la direction pour quatre mois pour avoir tenu des « propos diffamatoire » envers l’institut, notamment dans la presse.
Un collage sur les murs de Sciences Po Grenoble désignait nommément deux professeurs, dont Klaus Kinzler, accusés de « fascisme » et d′« islamophobie ». DR
« Comme vous le savez, le Pr Klaus Kinzler, victime d’une campagne ad nominen de diffamation et d’intimidation par des étudiants gauchistes de l’IEP de Grenoble a subit (sic) une mesure disciplinaire de mise à pied en même temps qu’une campagne de stigmatisation », résument au ministre les signataires. Lesquels, compte tenu de « la violence des débats qui animent le pays », considèrent « qu’il est probable que des extrémistes ou des illuminés souhaitent attenter à l’intégrité physique de ce professeur ».
La pétition demande de rétablir la situation existante
Aussi les signataires de la pétition exigent-ils, en leur qualité de « citoyens constitutionnellement en charge, in fine, de la justice », que le ministre exerce pleinement son ministère. Notamment, « en intervenant afin de rétablir la situation d’équilibre qui préexistait avant [la mise à pied de l’enseignant] ! » Et lui intiment « de prendre toute disposition afin que la politique reste en dehors de nos universités comme c’est normalement et juridiquement le cas dans notre enseignement ! »
Enfin, les pétitionnaires estiment que « l’outrance de militants exaltés ne doit, en aucun cas, se faire au détriment de la majorité de ceux qui viennent suivre un cursus nécessaire à leur insertion professionnelle ». Toutes choses sur lesquelles, en tant que « père de famille et bienveillant », Jean-Michel Blanquer doit se montrer « exemplaire », concluent-ils.