FLASH INFO — Une relaxe quasi-générale. C’est ce qui ressort des décisions rendues le 25 novembre par la section disciplinaire de l’Université Clermont-Auvergne, en charge du dossier des élèves de Sciences Po Grenoble mis en cause suite aux accusations d’islamophobie lancées à l’encontre de deux enseignants de l’institut.
C’est un rapport de l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la Recherche qui avait motivé le passage devant un conseil de discipline de pas moins de 17 étudiants. Le tout dans le cadre d’une procédure délocalisée en Auvergne, « à l’initiative du Recteur de région académique », précise l’IEP de Grenoble. Résultat ? Une personne écope d’une exclusion temporaire avec sursis1Pour un motif de « diffamation » suite à des accusations de harcèlement sexuel, soit une affaire en-dehors des accusations d’islamophobie., tandis que les seize autres sont relaxées.
« La Direction de Sciences Po Grenoble – UGA prend acte de ces décisions et espère qu’elles consolideront le dialogue constructif entamé avec l’ensemble des communautés de l’établissement », écrit l’établissement par voie de communiqué. Avant de décrire ce dialogue comme « crucial pour l’amélioration continue des formations et nombreux projets portés par les enseignant.e.s, les étudiant.e.s et les personnels administratifs ».
Au mois de mars 2021, un collage à l’entrée de Sciences Po Grenoble, désignant nommément deux professeurs comme « fascistes » et « islamophobes », avait créé la polémique. Des accusations faisant suite à un échange de courriels houleux entre membres de l’équipe éducative sur la notion d’islamophobie. Si la direction de l’IEP avait condamné l’affichage, elle n’en avait pas moins tout autant désavoué les deux enseignants.