FIL INFO – Les parents d’élèves et l’équipe éducative du collège Aimé Césaire ont lancé une opération “collège mort” ce vendredi 15 février. Une nouvelle action face à l’absence de réaction du rectorat concernant la baisse des dotations horaires d’enseignants. Avec notamment pour le collège, la suppression de deux postes d’enseignants à la rentrée scolaire 2019 – 2020.
Une manifestation devant le rectorat de Grenoble puis le blocage du collège Aimé Césaire le vendredi 8 février avant une entrevue au rectorat…
Rien n’y a fait. L’administration est restée sourde à la demande du collectif d’enseignants et de parents d’élèves de revoir sa copie.
Celle de la baisse des dotations horaires d’enseignants prévue pour la rentrée 2019 – 2020. Concrètement pour le collège ? Une baisse globale de trente heures accompagnée de la disparition de deux postes d’enseignants. En réaction à l’inertie du rectorat, le collectif a lancé, ce vendredi 15 février une opération “collège mort”. Une nouvelle action pour défendre les conditions d’apprentissage des collégiens à Aimé Césaire.
« Des heures en plus seraient bienvenues pour des classes moins chargées »
« Nous avons été reçus ce mercredi 13 février par Monsieur Laporte, l’adjoint de la directrice académique. Ce dernier nous a expliqué les raisons de cette dotation horaire qui est, de leur point de vue, tout à fait en adéquation avec les besoins », rapporte Lucie Giroud. La présidente du conseil local FCPE s’inscrit en faux contre l’assertion du rectorat. « Non, cela ne correspond pas aux besoins du quartier. Des heures en plus seraient bienvenues pour des classes moins chargées et pouvoir aider les élèves dans les matières importantes », rétorque-t-elle.
Pas de quoi satisfaire le collectif donc, qui estime n’avoir obtenu aucune réponse. Et encore moins l’assurance d’un quelconque engagement de l’administration allant dans le sens d’une augmentation du nombre d’heures d’enseignement. « Nous avons ainsi pris la décision de bloquer le collège aujourd’hui et de faire un appel à un “collège mort” », explique Lucie Giroud.
« Il n’y a pas un bruit dans le collège aujourd’hui ! »
Dans cet objectif, l’équipe éducative a prévenu les familles, via les carnets de correspondance, de ne pas envoyer leurs enfants. « Seuls les élèves de troisième peuvent rentrer car ils ont leur épreuve de brevet blanc. Nous ne tenions pas à les pénaliser », s’empresse-t-elle de préciser. Les parents qui soutiennent les actions de l’équipe ont bien joué le jeu. « Il n’y a pas un bruit dans le collège aujourd’hui ! », commente Lucie Giroud.
Pour autant, le collectif ne reste pas les bras ballants et compte bien faire bouger les lignes. « Nous sommes en train de travailler sur un courrier pour interpeller les députés et le président du département de l’Isère », nous confie Lucie Giroud. Quant à la suite ? « Si rien ne se passe, nous poursuivrons le mouvement, mais rien de décidé. Nous ne savons pas encore quels leviers nous pouvons encore actionner pour nous faire entendre », confesse-t-elle.
JK