FLASH INFO — « L’interdiction du voile dans les compétitions sportives nationales est une impérieuse nécessité. Je ne peux me résoudre aux errements du gouvernement sur ce sujet ». Ainsi s’exprime Michel Savin, alors que la majorité de l’Assemblée nationale s’est opposée à un amendement porté par le sénateur de l’Isère pour interdire « le port de signes religieux ostensibles » lors de compétitions sportives.
C’est dans le cadre du projet de loi confortant le respect des principes de la République que l’amendement, approuvé par le sénat, avait été soumis aux députés. Si le texte parle de « signes religieux », c’est bien le voile islamique qui est visé. Le sénateur évoque notamment « un collectif de “hijabeuses” « , qui attaque devant le Conseil d’État l’interdiction du port du voile pour les joueuses, décidée par la Fédération française de football.
« Ces principes de neutralité découlent uniquement de l’application directe de la charte olympique », estime encore Michel Savin. Avant d’appeler la ministre des Sports Roxana Maracineanu à choisir « entre les valeurs du sport et de l’olympisme et la demande des “hijabeuses” ». Non sans considérer que « la radicalisation n’épargne pas les milieux sportifs ». Ni juger que le gouvernement n’a pas apporté de réponse claire à sa demande.
La question du port du voile sur les terrains de football avait déclenché une polémique à Échirolles en 2017, quand la conseillère municipale d’opposition Magalie Vicente avait vivement critiqué la présence d’une coach voilée aux côtés des joueuses de l’AS Surieux. Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’avait alors pas manqué de monter au créneau à son tour sur la question.