FOCUS - Répondant à un appel national à la grève contre le passe sanitaire, des bibliothécaires et des agents de la Ville de Grenoble se sont rassemblés au Jardin de ville ce mercredi 1er décembre 2021. L'occasion de revenir sur l'accord trouvé avec la municipalité qui a mis fin au conflit. En l’occurrence, l'installation de bornes permettant aux usagers de se contrôler eux-mêmes avec, en contrepartie, l'abandon des convocations et des sanctions. Une victoire en demi-teinte pour les bibliothécaires qui « n'en pouvaient plus » après plus de trois mois de lutte.

« Nous sommes peu nombreux ce soir parce que beaucoup sont à la bibliothèque Alliance où des familles sont en train de se faire expulser », expliquait Céline Tirard-Collet, syndicaliste CNT,  bibliothécaire gréviste à Grenoble, ce mercredi 1er décembre 2021. De fait, seule une quinzaine de bibliothécaires, d'agents et de syndicalistes en lutte contre le contrôle du passe sanitaire étaient rassemblés sous le kiosque du jardin de ville de Grenoble³Le rendez-vous initialement prévu devait se dérouler devant la bibliothèque municipale du jardin de ville mais une pluie persistante a contraint les participants à se replier sous le kiosque pour réclamer « un accès libre et sans condition aux services publics», suite à l'appel national lancé par les syndicats Sud et CNT invitant à une nouvelle journée de grève.

Les bibliothécaires préoccupés par les événements se déroulant aux abords de la bibliothèque Alliance étaient peu nombreux au rendez-vous. © Joël Kermabon - Place Gre'net

L'occasion pour Céline Tirard-Collet de revenir sur l'historique de trois mois et demi de lutte, tout en fustigeant « la posture d'une mairie qui gère les services publics et ses agents comme une startup ». Avant que la syndicaliste ne présente le protocole d'accord passé entre les grévistes et la municipalité pour mettre fin au conflit. « La Ville a préféré profiter d'un entretien pré-disciplinaire plutôt que convoquer une intersyndicale pour proposer une sortie de crise. C'est une conception bien étrange du dialogue social », déplore Céline Tirard-Collet.