FLASH INFO – Dans un courrier en date du 20 octobre 2021 adressé directement au ministre de la Santé Olivier Véran, l’équipe de sages-femmes de l’hôpital couple-enfant du CHU de Grenoble s’inquiète de la suppression de sept lits dans le service. Ce qui se traduirait, de facto, par la suppression d’un poste de sage-femme, sept jours sur sept, « effective d’ici la fin de l’année ». Un projet qui aurait été annoncé aux équipes par la direction le 12 octobre 2021.
« Nous savons que ce procédé purement administratif [la suppression de sept lits, ndlr] mettra en grande difficulté l’équipe et de ce fait les patientes et leurs nouveaux-nés », dénoncent dans leur courrier les professionnelles de l’hôpital couple-enfant du CHU de Grenoble. Redoutant la suppression d’un poste de sage-femme, elles affirment : « Déjà au bord de l’asphyxie par ce système qui nous impose de faire toujours plus avec moins, nous ne pourrons pas garantir ni la sécurité médicale ni l’accompagnement bienveillant des parents dans ce moment si crucial qu’est cette belle et complexe aventure de la parentalité ».
Le CHU affirme être dans la « co-construction »
Son de cloche (légèrement) différent de la part de la direction du CHU Grenoble Alpes. « Il a été proposé un travail collaboratif pour co-construire un projet alternatif et une médiation a été mise en œuvre. Aucune modification d’organisation n’a donc été mise en œuvre pour le moment et si des organisations nouvelles devaient être actées au terme de la concertation, leur mise en œuvre n’interviendrait pas avant le mois de février », indique-t-elle.
Et d’ajouter : « Aujourd’hui les discussions sont donc ouvertes dans un souhait d’adaptation des moyens et de dialogue avec la volonté d’accompagner la mise en œuvre de la réforme de la procréation médicalement assistée (PMA) qui est soumise à une forte demande sociale et à une forte attente des femmes, au regard d’une activité de naissance en baisse significative ».