FOCUS – Ce mercredi 13 juin, le Centre de cancérologie de la femme du CHU Grenoble-Alpes (Chuga) inaugurait sa toute récente relocalisation au sein de l’hôpital Couple enfant. L’occasion, pour ce centre qui propose une prise en charge et des traitements personnalisés à des patientes atteintes d’un cancer du sein, de l’utérus, du col utérin, des ovaires et des trompes, d’officialiser son partenariat avec l’équipe féminine de rugby du FCG Amazones.
Une équipe féminine de rugby au beau milieu du grand hall de l’Hôpital couple enfant du Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes (Chuga), voilà qui est bien inhabituel. Si les joueuses de l’équipe des Amazones du FCG rugby était présentes ce mercredi 13 juin dans les locaux du pôle, c’était pour officialiser leur partenariat avec le Centre de cancérologie de la femme dont elles sont désormais les marraines.
Relocalisé dans ses nouveaux locaux au cours du printemps 2018, ce centre propose une prise en charge et des traitements personnalisés à des patientes atteintes d’un cancer du sein, de l’utérus, du col utérin, des ovaires et des trompes. Et ce à chaque étape de la maladie : prévention, dépistage, diagnostic et traitement chirurgical mais aussi pour leur suivi et leur surveillance.
« Le diagnostic d’un cancer chez une femme est un moment de profonde détresse »
« Cette unité s’est structurée progressivement avec une première unité en 2011, et là c’est l’aboutissement d’un travail avec la création d’un véritable centre dédié avec l’ensemble des praticiens présents au même endroit pour en faire un lieu unique de ressources pour les patientes », retrace Anne-Cécile Philippe, chirurgienne et coresponsable du service.
L’objectif du centre ? « Apporter des soins de qualité aux patientes tout au long de leur parcours, tant au niveau du diagnostic, des traitements que du suivi. Mais aussi leur apporter un soutien global avec le concours de beaucoup d’interlocuteurs qui vont permettre une prise en charge pluridisciplinaire », complète la chirurgienne.
L’importance que revêt cette prise en charge, notamment sur le plan psychologique, est capitale, estime-t-elle. « Le diagnostic d’un cancer chez une femme est un moment de profonde détresse. Les traitements vont souvent être longs et ces patientes doivent être traitées avec toute l’empathie qu’on peut leur offrir », explique Anne-Cécile Philippe.
« Ce qui est important dans cet endroit c’est que les patientes ont une visibilité très claire d’un lieu où elles passent systématiquement, quel que soit l’événement qui survient dans leur parcours. Cette convergence de compétences, de la résolution des problèmes est une grande sécurité pour nous, et nous pensons que les patientes ont le même ressenti », déclare Isabelle Gabelle-Flandin, cancérologue et radiothérapeute également coresponsable du Centre de cancérologie de la femme.
Développer les actions de prévention grand public dans la lutte contre le cancer
« Dans cet enjeu de santé publique aussi important, le CHU se devait de jouer un rôle fort en renforçant encore plus son activité en matière de cancérologie. Et le Centre de cancérologie de la femme est aujourd’hui un bel exemple de cet axe stratégique », explique Jacqueline Hubert, la directrice du Chuga.
Cette dernière, qui quitte son poste pour rejoindre le ministère de la Santé dès ce 18 juin, se réjouit également du “marrainage” de l’équipe féminine du FCG rugby. « Ce partenariat va permettre de développer davantage les actions de prévention grand public, si importantes dans la lutte contre le cancer », se félicite la directrice du Chuga.
Comment est né ce partenariat, quels sont ses objectifs ? Margaux Donzel, capitaine de l’équipe des Amazones du FCG rugby s’est confiée à notre micro.
« Nous avons été extrêmement touchés du soutien de l’équipe des Amazones. Parce qu’elles évoquent la force et puis aussi parce qu’elles vont valoriser l’importance du sport dans la prise en charge des cancers, leur prévention, pour aider à la tolérance des traitements… Mais également pour diminuer le risque de récidive et, à tous ces titres, leur geste est symboliquement très fort », conclut Anne-Cécile Philippe.
Joël Kermabon