FLASH INFO – Le Sénat se penche, ce jeudi 28 octobre 2021, sur le projet de loi portant diverses dispositions de vigilance sanitaire. Ce projet a pour but d’autoriser l’État à recourir au passe sanitaire jusqu’en 31 juillet 2022, comme bon lui semble. L’occasion pour le sénateur isérois Michel Savin (LR) de déposer deux amendements relatifs aux mineurs.
Dans l’un de ses deux amendements, le sénateur isérois Michel Savin (LR) propose que les mineurs soient exemptés de passe sanitaire pour accéder à une salle de sport ou s’inscrire à un club de sport. Cette levée du passe sanitaire est une question de santé publique, alerte le sénateur. Les jeunes sont devenus trop sédentaires depuis les derniers confinements, observe-t-il. La désaffection de la pratique du sport, que le sénateur impute au passe sanitaire, est manifeste « dans certains territoires » chez les mineurs de 12 à 18 ans, à en croire les inscriptions en berne de ce public. À l’inverse, les moins de 12 ans sont bien, eux, retournés dans leurs clubs.
Dans son deuxième amendement, le sénateur demande l’abrogation, dans les bibliothèques, du passe sanitaire pour les mineurs. Une position qui le rapproche sur ce point de la lutte que mène un certain nombre de bibliothécaires notamment en Isère. « Il est (…) essentiel d’offrir un accès libre à la culture pour les jeunes, alors même que de nombreuses activités se sont arrêtées », souligne-t-il.
Outre qu’elle nuit à la santé et à l’épanouissement des mineurs, la doctrine relative au passe sanitaire pour les mineurs souffre d’incohérence, selon Michel Savin. Et il s’en explique : « Il est aujourd’hui incompréhensible que les adolescents puissent pratiquer une activité physique et sportive au collège ou au lycée, en EPS, ou accéder à des bibliothèques, et que ces mêmes pratiques dans le cadre associatif ou personnel, souvent dans les mêmes lieux, leur soit interdites s’ils ne présentent pas de passe sanitaire. »