EN BREF – Plusieurs fois reportée du fait de la crise sanitaire, la première édition du festival Pyramide se déroule ces 27, 29 et 30 octobre 2021 à Grenoble. Porté par l’association Main dans la Main, ce « festival pas comme les autres » est le volet français d’un projet global visant à agir sur les conflits déchirant le Mali. Au programme ? Conférence, projections de documentaires, exposition, marché panafricain, contes et concerts dans différents lieux de Grenoble.
Qu’est-ce qui fait la musique et la culture malienne aujourd’hui ? Comment agir face à l’actualité tragique de son pays ? Autant de questions auxquelles se propose de répondre un collectif d’artistes du Mali en miroir de ses actions menées dans ce pays. Ainsi, du 27 au 30 octobre 2021, le festival Pyramide porté par l’association Main dans la Main, invite-t-il le public grenoblois à la découverte de la culture malienne et ouest-africaine. Ce au travers de contes et mythes, conférences, débats, projections et concerts. Le tout dans plusieurs lieux et salles de spectacle grenoblois tels la Belle Électrique, la Salle Noire, la Maison de l’international, le Transfo ou encore le Jardin de Ville.
« Ce festival n’est pas une simple programmation d’artistes montant sur scène les uns après les autres. C’est un temps collectif où les artistes viennent en résidence à la fois pour créer mais aussi pour rencontrer et le public et les artistes de l’agglomération grenobloise », explique l’organisation.
Les objectifs de ce temps fort ? Valoriser la culture malienne et ses représentants et sensibiliser le public français aux enjeux que rencontre le Mali. L’événement s’inscrit par ailleurs dans un projet plus global, « Paix et réconciliation au Mali », se déroulant sur les deux continents. Notamment, côté malien, avec une tournée pour la paix nommée Miyafa1Ce qui signifie « pardonne-moi ») qui aura lieu du 13 au 27 novembre dans le centre-est du pays.
Projections, conférences, marché panafricain, contes et légendes d’Afrique de l’Ouest
Au programme du festival ? La projection de deux documentaires : Autoportrait du Mali : les obstacles à la paix et Les mutations des valeurs sociétales ce mercredi 27 octobre au Transfo, suivies d’un débat avec les artistes du festival et l’association des Maliens de l’Isère (Armi). Puis ce vendredi 29 octobre, ce sera à la Salle noire de la rue des Arts et Métiers d’accueillir une folle soirée nommée Djatiguiya2Traduction du malien : soirée pour accueillir un étranger chez soi. Une jam session3En entrée libre où des artistes maliens de Grenoble feront le bœuf avec d’autres artistes venant du Mali.
Le lendemain, le 30 octobre, c’est une journée entre la Maison de l’international et le Jardin de Ville que propose le festival Pyramide. Entre autres propositions, une conférence, un marché panafricain, une exposition et un repas au son de la kora4La kora est un instrument de musique à cordes originaire du Mali que l’on trouve dans toute l’Afrique de l’Ouest. Mais aussi de la poésie et des contes avec Abou Fall, directeur artistique du festival international des arts de la parole de Dakar. L’occasion de pénétrer au cœur de l’univers poétique des mythes et des épopées de l’Afrique de l’Ouest.
Des artistes prestigieux de la scène malienne à la Belle Électrique
Enfin, le festival s’achèvera ce même samedi à partir de 20 heures, avec un concert de clôture réunissant des artistes prestigieux de la scène malienne sur celle de la Belle Électrique. Cheick Tidiane Seck, Dené Issébéré et Petit Goro joueront ainsi trois heures durant « pour montrer la culture musicale malienne dans sa tradition et sa modernité ». Articulant répertoires personnels et commun, cette soirée se déroulera « comme un temps collectif qui évoluera au fur et à mesure que les artistes monteront sur scène », promet l’organisation.