REPORTAGE VIDÉO - Au lendemain du crash d'hélicoptère de Villard-de-Lans, Gérald Darmanin et Olivier Véran étaient en Isère ce 13 septembre 2021. Ils ont rencontré, sur l'aérodrome du Versoud, les proches du mécanicien décédé dans l'accident et les secouristes de la Sécurité civile et du PGHM. Puis ont rendu un vibrant hommage au défunt, tout lui en exprimant la reconnaissance de la Nation.
Au lendemain de l'accident d'hélicoptère survenu ce dimanche 12 septembre 2021 à Villard-de-Lans qui a fait un mort et quatre blessés, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, est arrivé vers 10 h 45 à l'aérodrome du Versoud. Il y a rejoint Olivier Véran, ministre de la Santé, qui avait rencontré, plus tôt, l'équipe du Samu de Grenoble dont le médecin blessé dans cet accident. Les deux ministres ont tout d'abord, loin des caméras, rencontré la famille du mécanicien âgé de 42 ans qui a perdu la vie dans le crash. Avant d'aller également à la rencontre des secouristes de la Sécurité civile et des militaires du Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM).
« Nous tenions à rencontrer la famille de la victime, exprimer toute la reconnaissance de la Nation et saluer son courage », a solennellement déclaré Gérald Darmanin. « Ce matin, le président de la République nous a fait part de sa décision de proposer la décoration de l'ordre de la Légion d'honneur pour saluer son travail et son courage », a-t-il indiqué.
Olivier Véran : « le risque zéro n'existe pas »
« Deux personnes ont quitté l'hôpital dans la journée d'hier. Le médecin et le pilote sont toujours hospitalisés », a rapporté Olivier Véran. Une autre équipe a finalement secouru le vététiste qui avait sollicité les secours. Il présentait « des traumatismes d'ordre orthopédique », a ajouté le ministre de la Santé.
« Heureusement qu'on travaille sans arrêt sur les protocoles et les procédures. C'est ce qui a permis que le bilan humain soit moins lourd », a assuré Olivier Véran. « Quand vous montez en urgence dans un hélicoptère pour aller secourir quelqu'un qui a besoin de votre aide en montagne, forcément, le risque zéro n'existe pas. Les secouristes l'assument car ils sont au service des autres. »
D'importants secours étaient mobilisés sur le site de l'accident. © Paul Turenne - Place Gre'net
Quid des circonstance de cet accident ?» Cette intervention était la cinquième de la journée, à bord d'un appareil acheté en 2012 qui avait connu sa révision annuelle une dizaine de jours avant », a expliqué Gérald Darmanin. Avant qu'il ne précise que seules les enquêtes administrative1Le ministère des armées, qui suit les accidents d'avions et d'hélicoptères, a été saisi pour mener une enquête administrative. et judiciaire2Le parquet de Grenoble a saisi la section de recherches des transports aériens basée à Roissy (Val d'Oise), ainsi que le groupement de gendarmerie de l'Isère, a annoncé hier Éric Vaillant le procureur de la République de Grenoble permettront d'en savoir plus sur les causes exactes de l'accident.
En revanche, a souligné le ministre, « ce que nous savons c'est que ceux qui étaient dans cet hélicoptère avaient beaucoup d'expérience ». Et que les secours « ont rejoint le lieu du drame dans des délais très courts».
« Le principal aujourd'hui, c'est la mort de cet homme »
Cet accident va-t-il avoir un impact sur les capacités d'intervention de la Sécurité civile ? « Ce drame est avant tout un drame humain. Le matériel a bien peu d'importance devant une vie fauchée », a estimé Gérald Darmanin. « Nous avons les moyens de remplacer cet hélicoptère mais le principal, aujourd'hui, c'est la mort de cet homme », a-t-il tenu à répéter. Et c'est bien ce qu'a exprimé à notre micro Émilie Chalas, députée LREM de l'Isère, particulièrement « choquée » par l'accident.
