FOCUS – Face à la crise du Covid, la métropole de Grenoble entend bien rebondir via le tourisme local, compatible avec les contraintes sanitaires et sans fort impact environnemental. Petit aperçu de l’offre de proximité disponible sur le territoire de Grenoble-Alpes Métropole.
Le secteur du tourisme isérois aurait perdu 750 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, selon Isère Attractivité. Le rebond viendrait-il du tourisme local alors que les voyages restent compliqués et que la crise économique ampute les familles d’une partie de leur budget ? Près d’un an après un appel pour le tourisme de proximité, la métropole de Grenoble entend en tout cas promouvoir ce type de tourisme, accessible en bus, moins cher et au bilan carbone allégé.
Un tourisme local adapté aux familles
Première idée de sortie, l’Ecole de porte. Pour y accéder il faut compter une demi-heure de trajet en bus – via la ligne 62 – ou en voiture. « On a la chance d’être à proximité de zones citadines », reconnaît Léonie Baccuzi, co-fondatrice de l’école. Si l’activité phare est le biathlon, il est possible d’y découvrir la randonnée, le VTT ou encore l’escalade tout au long de l’année. « L’avantage de la moyenne montagne c’est qu’on peut, toute l’année, profiter de la nature et de l’extérieur ».
L’Ecole de Porte accueille principalement des familles et des enfants. Il est, par exemple, possible pour des parents de déposer leur enfant dans le bus 62 afin qu’il soit accueilli au Col de Porte par l’équipe encadrante. « On est très contents d’accueillir des gens novices qui ont envie simplement de passer un moment convivial en famille », explique Léonie Baccuzi.
D’autres options existent pour les familles sportives. L’association Grenoble Alpes Tourisme, nouvelle mouture de l’office de Tourisme Grenobles-Alpes Métropole, propose par exemple des parcours adaptés. Sur la vingtaine de « randonnées fraicheurs » que le site propose, trois sont adaptées aux familles. Le sentier de la fontaine ardente, la pierre du soleil et le balcon du Drac, ainsi que le sentier des arbres à sons à Prémol.
Pour les cyclistes de tous âges, la Métropole propose depuis 2021 les guides Topo-vélo. Déclinés en six numéros selon le secteur, ces carnets donnent des idées de circuits réalisables en une ou deux heures et contiennent toutes les informations nécessaires au trajet : durée, dénivelé, itinéraire précis, vélo conseillé et points d’intérêt. Il est ainsi possible de n’embarquer que le guide lors d’une sortie vélo et de se déconnecter totalement.
Une découverte des lieux de production locaux
Autre possibilité : la route des producteurs dans la plaine de Reymure avec la visite de fermes locales, réalisable en une après-midi. Pour les Jardins de Malissoles et la ferme aromatique situés dans la commune de Varces-Allières-et-Risset, il faut prévoir entre vingt-cinq minutes en voiture et une heure de trajet à vélo. Les deux exploitations se visitent librement. La ferme aromatique propose la cueillette de fruits, payés à la pesée. Mais son activité principale est la culture d’herbes aromatiques, parfois insolites comme une feuille au goût d’huître.
Les jardins de Malissoles accueillent le marché Meraki tous les mercredis, de 15 heures à 19 h 30 l’été et sous la serre de 14 h 30 à 19 heures l’hiver. Anne-Sophie Rouveure, la propriétaire des lieux, décrit une volonté de faire du marché Méraki un lieu de vie : « Sur le marché, les gens sont accueillis avec des cours de dessin. Ce mercredi, un groupe de Swing vient faire un concert pendant le marché, il y a deux semaines, il y a eu des percussions. » Elle se félicite également de l’initiative de quelques consommateurs d’avoir créé un bar autogéré sur l’emplacement du marché.
Un écosystème riche proche de Grenoble
Envie de nature ? La Tourbière du Peuil, sur la commune de Claix, se situe à une trentaine de minutes de Grenoble. Une tourbière née d’une accumulation de matières organiques qui ne se décomposent pas. Il en découle un écosystème précieux pour l’être humain puisqu’il épure l’eau. Autre avantage : la régulation des niveaux d’eau. En effet, le sol retient de grands volumes qui sont relâchés lors de fortes chaleurs. Ce phénomène limite à la fois les inondations et les sècheresses.
La plus grande tourbière du Vercors peut se découvrir par un sentier aménagé. Un parking est prévu pour déposer sa voiture et profiter du parcours d’environ une heure trente. Au cours de la balade, les visiteurs peuvent découvrir l’histoire de la formation de cet espace naturel sensible (ENS), via des fiches plastifiées disséminées régulièrement.
Il est également possible de parcourir l’ENS du Marais des Sagnes au Sappey-en-Chartreuse1Renseignements et inscriptions disponibles au 04 76 42 41 41..
Du tourisme sans sortir de Grenoble
Pour finir, Grenoble offre des options pour bouger ou se cultiver sans sortir de son enceinte. Le Grenoble Pass, tout d’abord. Lancé en 2017. Ce pass donne accès à 25 activités sans surcoût et à des réductions dans treize lieux. Autre avantage : l’accès gratuit au réseau Tag et à Métrovélo.
Il est disponible à l’achat en ligne, en trois forfaits : 24 heures à 19 euros, 48 heures à 33 euros ou 72 heures à 48 euros. À noter que, pour ce dernier, les trois jours peuvent être espacés sur une semaine au lieu d’être consécutifs. La carte est ensuite récupérable sur l’application Grenoble Pass, téléchargeable sur Android ou sur iOS.
Des visites thématiques sont aussi disponibles tout l’été. Les visites guidées des œuvres réalisées dans le cadre du Street Art Fest 2021, en partenariat avec la galerie Space Junk, se poursuivent jusqu’au 7 septembre. Tous les mardis à 19 heures au départ de l’office du tourisme, un parcours d’une heure trente permet de le découvrir dans les quartiers Hoche et Championnet.
Autre possibilité : le parcours intitulé « Le vieux Grenoble insolite ». Le 21 août, à 14 h 30 pour environ une heure trente, il sera possible de suivre un guide et de découvrir ses anecdotes. Pour les deux parcours, la tarif complet est de 9 euros et le tarif réduit 6 euros.