FLASH INFO — Une « victoire juridique » pour le Chantier ? C’est ainsi que les défenseurs de la matériauthèque installée à Fontaine présente la décision du tribunal de Grenoble. Alors que l’Établissement public foncier local (EPFL) et la Ville de Fontaine demandent l’expulsion du collectif, la justice a choisi de lui accorder un délai.
C’est à la fin du mois de juillet, après une audience qui s’était tenue en mai 2021, que l’association du Chantier a eu confirmation de la décision judiciaire. « La juge accepte de reporter l’expulsion, et accorde un délai de six mois afin de permettre “d’acquérir tout ou partie du terrain qu’elle occupe” ou “de relocaliser ses activités dans des conditions satisfaisantes” », écrit-elle. Soit, à ses yeux, un « premier pas vers la pérennisation du Chantier ».
Reste, ajoute encore le collectif, que la mairie de Fontaine « ne répond plus » à ses demandes de rendez-vous. Tout en ayant initialement expliqué attendre la décision de la justice pour « faire le point ». Les solutions proposées par le collectif ? Racheter le terrain actuellement utilisé. Une proposition rejetée par l’EPFL, quand bien même le site actuellement occupée (illégalement) est destiné à la vente.
La matériauthèque du Chantier, ainsi que son jardin et sa cantine, se sont installés sur un terrain propriété de l’EPFL en 2017. Terrain destiné à accueillir un projet immobilier, avant que les nouvelles règles d’urbanisme ne l’obligent à renoncer au projet. Si la Ville de Fontaine indique soutenir le Chantier, elle n’en a pas moins autorisé l’EPFL à demander l’expulsion des occupants. Ceci après leur avoir proposé un autre site de 900 m², refusé par le Collectif.