FOCUS – La Ville de Grenoble a mis en place un plan fraîcheur pour l’été 2021. Le but ? Rendre plus vivable la ville face aux épisodes caniculaires de plus en plus nombreux. Brumisation, test de nouveaux dispositifs à basse pression, création d’espaces fraîcheurs… Tour d’horizon des installations mises en place pour rafraîchir les Grenoblois.
Le plan fraîcheur vise à « adapter la ville aux changements de températures », explique Gilles Namur, adjoint au maire de Grenoble délégué à la Nature en Ville, la Biodiversité et la Fraîcheur. De fait, « les épisodes caniculaires seront de plus en plus nombreux. On parle de 43 jours de canicule en moyenne par an en 2050. C’est pour ça qu’on a décidé de créer des espaces de repos ».
Une volonté de créer de la fraîcheur partagée par des habitants qui y contribuent via des budgets participatifs. L’un des projets de 2020 était ainsi consacré au projet « La Grenobloise » visant à favoriser la réparation et la création de nouvelles bornes fontaines.
« La fraîcheur passe par l’eau : son accès, l’eau qu’on touche, l’eau qu’on boit », affirme Gilles Namur. Ainsi, la mairie a‑t-elle décidé de mettre en place des fontaines ouvertes, mais également des brumisateurs, notamment place Saint-Bruno et parc Paul-Mistral.
Et la Ville de vanter les chiffres du plan fraîcheur : 5000 arbres financés dont 550 plantés cette année et 150 bornes d’eau accessibles gratuitement dans toute la ville. À quoi s’ajoutent trois nouveaux brumisateurs, trois bassins et 21 fontaines. Sans compter, la fontaine sèche (à jets d’eau) de la gare qui va rouvrir prochainement.
Côté écoles, 34 systèmes de rafraîchissements d’eau ont fait leur apparition dans 27 établissements.« Nous voulons équiper toutes les écoles de matériel qui permettant de jouer avec l’eau. »
Un plan fraîcheur lié à la crise sanitaire
Reste qu’en temps de pandémie, concilier hygiène et rafraîchissement s’avère indispensable. Car si l’été, les fontaines deviennent des lieux de retrouvailles pour les familles, s’y baigner demeure interdit pour des raisons sanitaires.
« L’objectif est de tester un dispositif basse pression sur la fontaine sèche de Mistral comme sur celle de la caserne de Bonne », souligne Manon Locatelli, responsable de l’eau au sein du service Propreté urbaine. Avec un objectif : « parvenir à des conditions sanitaires beaucoup plus acceptables ».
La gratuité de ces équipements d’eau est également un enjeu pour les élus. Y compris pour les « parcs et les douches municipales qui sont gratuites depuis le début de la période sanitaire et le resteront », tient à préciser Chloé Pontel, maire adjointe du secteur 6 à Grenoble.
La végétalisation au cœur du dispositif
Pour Gilles Namur, pas de doute, « adapter la ville passe par la création d’espaces frais. » Ou pour le dire autrement, il faut végétaliser. D’où l’objectif affiché de la Ville de planter 15000 arbres d’ici 2030, « parce que l’arbre est un climatiseur ». D’ici 2023, onze espaces végétalisés devraient ainsi voir le jour.
La Place Edmond Arnaud a d’ailleurs été rénovée pour devenir l’un de ces espaces verts. Avec des brumisateurs qui fonctionnent depuis juillet. Mais aussi, précise l’adjoint au maire, « des plantes locales, plus adaptées à notre environnement ».
Débit moindre, brumisation… De manière générale, la tendance est au recyclage de la ressource. D’où la fermeture des fontaines à eau perdue. A contrario, la brumisation suspendue – le dispositif ne fonctionne pas de manière continue mais seulement à certains moments de la journée – va être testée au Jardin de Ville. Et elle a déjà été mise en place au Village olympique.
Prochain grand enjeu ? Rendre accessible à la baignade le lac de la Villeneuve.
Une réflexion sur « Face aux hausses de température, la Ville de Grenoble mise sur un plan fraîcheur en milieu urbain »
Ou est visible la nouvelle végétalisation de la ville dont nous parle les responsables municipaux ?