FLASH INFO — Le meurtre d’Adrien Perez à la sor­tie de la boîte de nuit Le Phoénix de Meylan de retour dans l’ac­tua­lité ? Lundi 21 juin s’ouvre le pro­cès devant la cour d’as­sises de l’Isère des trois agres­seurs pré­su­més du jeune homme de 26 ans. Il doit durer jus­qu’au 2 juillet. Les chefs d’in­cul­pa­tion ? Homicide volon­taire, mais aussi ten­ta­tive d’ho­mi­cide volon­taire et vio­lences volon­taires contre deux amis de la victime.

C’est le 29 juillet 2018 que le drame est sur­venu, aux alen­tours de 5 heures du matin. Alors qu’ils venaient de fêter son anni­ver­saire dans l’é­ta­blis­se­ment mey­la­nais, Adrien Perez et ses amis se dirigent vers leur véhi­cule quand l’un d’entre-eux est pris à par­tie par des indi­vi­dus. Une bagarre d’une grande vio­lence éclate, au cours de laquelle Adrien Perez est vic­time d’un coup de cou­teau en plein coeur, qui le laisse pour mort.

Près d’un mil­lier de per­sonnes s’é­tait réuni à l’oc­ca­sion d’une marche blanche en hom­mage à Adrien Pérez © Joël Kermabon – Place Gre’net

Le décès du jeune homme déclen­chera une vague d’in­di­gna­tion dans tout le pays, lar­ge­ment relayée par les médias natio­naux. À Grenoble, une marche blanche orga­ni­sée le 8 août réunira près d’un mil­lier de per­sonnes. Quelques jours plus tard, les parents de la vic­time écri­ront une lettre au pré­sident de la République, qu’ils ren­dront publique un mois plus tard, faute d’a­voir obtenu de réponse de la part d’Emmanuel Macron.

Le fait-divers avait éga­le­ment pris des cou­leurs poli­tiques, notam­ment lorsque le grou­pus­cule Génération iden­ti­taire (depuis dis­sous) avait orga­nisé un ras­sem­ble­ment devant le tri­bu­nal de Grenoble en arbo­rant le por­trait d’Adrien Perez. Pour avoir dénoncé cette action, l’a­vo­cat de la famille de la vic­time avait par la suite été la cible de vio­lentes attaques anti­sé­mites de la part d’un site Internet d’ins­pi­ra­tion néo-nazie.